22/09/2017

Cévennes, 9 septembre, jour 8

cévennes 2017Je vous laisse admirer les photos du jour.
Sachez d'ores et déjà que cette étape nous voyait continuer notre "lente" remontée vers la Belgique jusqu'à AVALLON, Sauvigny-les-Bois pour être plus précis, et qu'elle était longue de 308 km d'après le descriptif nous transmis avant le départ.
Comme à chaque fois, ou presque, j'ai besoin qu'on m'aiguille (ouille, ça pique !) pour que je retrouve mes jeunes au petit-déjeuner. Je ne trouve pas le beurre, je ne sais pas comment fonctionne la machine à café et j'oublie toujours un truc ou l'autre avant de m'installer à table, de sorte que les nombreux allers-retours participent de ma petite gym matinale !
On a vu la patronne du "Poivron Rouge" au petit-déjeuner : on lui a expliqué qu'on était passés la veille au soir et elle a trouvé fort dommage qu'on n'insiste pas car elle était bien là et elle nous aurait accueillis à bras ouverts ! Ce sera pour une autre fois ...
Je ne sais pas si on a pris la route ensemble mais j'ai une fois encore roulé avec Xavier. Il pleuvait ce matin-là et il a bien fallu enfiler les plastiques : ça sentait le retour à plein nez !
On est passés par Boën-sur-Lignon, Saint-Thuin, Champoly, Saint-Priest-la-Prugne, Saint-Nicolas-des-Biefs, toujours sur des départementales étroites qui se frayaient un chemin dans les sous-bois et la campagne française, un truc sympa certes mais lassant dans la redondance par moment. Après une centaine de kilomètres à ce régime, on est arrivés dans le village de Le Crozet dans lequel nous nous étions arrêtés pour la visite en 2015 lors du Cap Moto Tour. Cette fois il faisait toujours gris et la pluie n'avait pas fini de déverser sur nous sa bile aqueuse, la belliqueuse !
On s'est donc réfugiés dans "L'auberge du Vieux Crozet" où nous avions mangé à l'époque. La serveuse se souvenait encore du groupe de motards belges qui avaient envahi les lieux et des nombreuses courses qu'elle avait dû faire pour être partout à la fois, à satisfaire tout le monde avec ce qui restait en stock dans les frigos ...
Là, on s'est dépiautés, on a mis les gants sur le poêle et, pendant qu'on taillait une bavette avec le patron du bistrot, d'autres motards sont arrivés, trempés comme nous et au décompte final, on était pas moins d'une bonne dizaine à profiter de son hospitalité. Il y avait là Jacky et Danuta, Philippe, Virginie, Michel, les deux nouveaux Jean-Pierre et Richard, Olivier, Mathieu et d'autres encore.
Au moment de repartir, on a entendu : "Moto en panne, moto en panne !!" C'était la vénérable BMW de Mathieu qui, finalement, faisait juste un caprice dû à l'humidité ambiante et qui est repartie, comme en 40, après la xième tentative de mise en route. Il a d'ailleurs très bien roulé derrière Xavier et moi jusqu'à ce qu'on s'arrête pour faire la visite d'une espèce de château mais qui n'avait finalement aucun intérêt (?). On a été ensuite rejoints par Olivier et nous avons continué à trois.
60 kilomètres plus tard on est arrivés à Beaulon où nous aurions dû manger à "L'auberge de la vieille maison", une bâtisse typique de l'architecture de la Sologne bourbonnaise, en pans de bois en croisillons. (extrait du "Petit Fûté")
Paul y était passé lors de la reconnaissance et il avait soufflé aux tenanciers qu'il reviendrait avec le groupe. Soit ils n'y ont pas cru, soit ils ont oublié, soit ils profitaient de vacances bien méritées mais, quoi qu'il en soit, l'établissement était fermé.
Le temps s'étant remis (de ses - tristes - émotions), nous avons profité de l'arrêt sur la Place de la Mairie pour, enfin, enlever les plastiques.
cévennes 2017 On avait déjà 158 kilomètres dans les jantes et l'estomac dans les talons.
On a continué sur Gannay-sur-Loire(+15 km) et Fours (+14.5 km), on a par 2 fois demandé où trouver à manger et, par 2 fois, on nous a dit qu'on était en pleine brousse (sic !) et qu'il fallait pousser sur Vandenesse ou Cercy-La-Tour. A Vandenesse, le resto était fermé. On a donc rebroussé chemin sur + de 10 km en direction de Cercy-la-Tour où nous avons en faim enfin trouvé notre bonheur au snack "Les Anges", Quai Antoine Lacharme, au bord du canal du Nivernais !
Alors qu'on avait grand faim, la bienséance voulait qu'on fasse quelques politesses à la gérante des lieux et la voilà qui part dans une longue tirade concernant la région, le tourisme environnant, le rachat du fond de commerce, etc. Si elle avait été attentive elle se serait rapidement rendue compte qu'on essayait d'éviter son regard et qu'on tournait le nôtre vers l'intérieur et la cuisine, bon sang !! Mais, ne boudons pas notre plaisir : après une attente correcte, on a reçu chacun des omelettes faites de 5 oeufs chacune ainsi qu'un peu de fromage, une salade d'une fraîcheur rare avec une vinaigrette qui en relevait encore le croustillant et, parce que j'ai du mal à m'en passer, une portion de frites qui n'avaient pas le niveau du reste, tant pis pour ma gourmandise !
Pour le détail, il y avait là quelques sculptures sur bois qui étaient mises en vente et l'oeuvre, je crois, du compagnon de la tenancière ... On lui a souhaité des affaires florissantes, on a fait un crochet par l'Attac du coin où nous avons tanké puis on est reparti pour rattraper le road-book à Vandenesse et continuer ensuite sur Arcilly, Panneçot, Limanton(-en-Galoche) d'où proviendraient les frères Igor et Grichka Bogdanoff ainsi que les Dalton mais cela est moins sûr ...
Après Brinay, Tammay-en-Bazois et Aunay-en-Bazois, on est arrivé au petit port fluvial de "La Collancelle" où j'ai quitté le road-book pour compléter l'album photo. A noter que lorsque Olivier me suivait, il s'est appliqué à garder ses distances suite à une réflexion que j'avais faite quelques jours auparavant. Cette fois là, je roulais bon train tout seul jusqu'à ce que je sois rejoint par un groupe mené par Olivier justement. A partir de là, j'ai augmenté l'allure (allez savoir pourquoi !) et ils sont resté derrière mais Olivier me tenait à la culotte comme on dit dans un certain langage sportif. En plus de ça il avait ses phares additionnels qui étaient en mode stroboscope je crois. Et donc, après un paquet de kilomètres comme ça, j'ai rendu la main et j'ai laissé passer le groupe que j'ai d'abord essayé de suivre (allez savoir pourquoi encore), puis plus, puis de nouveau ... histoire de rester "alive et aware" ...
Très sympa l'Olivier. En plus, il est ostéopathe de profession et il m'a conseillé pour soulager les maux qui me tiraillaient dans les avants-bras. Ce sont sans doute les effets collatéraux d'une conduite active ou, ce qui me paraît plus probable, le manque d'exercice !! Après le port on a traversé Guipy, Chitry-les-Mines, Merignez-sur-Yonne, Moneau-le-Compte, Nuars, Seigland jusqu'à arriver à Saint-Père où nous avons retrouvé Georges et Paul notamment qui, comme vous l'avez certainement remarqué sur la photo, est particulièrement bien équipé mais ça, on le savait déjà, il a tout ce qu'il faut dans le camion ;-))
Un peu plus loin il y avait bien entendu la basilique de Vézelay. Comme j'avais déjà fait l'aller-retour sur la longue, pentue et étroite rue commerçante qui mène à son portail il y a deux ans à peine, j'ai fait l'impasse et me suis installé à la terrasse d'un café en compagnie d'autres à descendre une bière et à bouffer du bambou tel un koala là.
cévennes 2017On s'est encore un peu amusés sur la D957, en dépassant quelques collègues d'Europamoto, puis on a embrayé sur la Vallée du Cousin, qu'on peut comparer à notre Vallée de la Molignée, voyez, et on est arrivés à l'hôtel Le Relais Fleuri.
Particularité : 48 chambres de plain-pied, façon motel en fait, avec, du coup, la possibilité de planter les motos juste devant et la facilité de charger/décharger sans devoir trimballer tout le bazar. Impeccable !
Passage au bar où j'ai pris un vin blanc et me suis gavé de "trucs au fromage" (j'ai oublié le nom exact) qu'on a fait tourner et où j'ai notamment fait plus ample connaissance avec Michel S. sur roadster 1200 qui a tout-à-fait la même base mécanique que la RS 1200 ...
A table j'étais en compagnie d'Anne, Yvan, Michel P., Olivier, Virginie & Philippe et Georges. Ce dernier se sentait de reprendre la route le lendemain pour le dernier jour et on a dès lors déchargé la GS qui se la coulait douce sur la remorque depuis deux jours.
Au menu : en entrée, jambon persillé "maison", en plat, filet mignon de porc, jus corsé et écrasé de pommes de terre et, comme dessert, coeur de poires cuites au vin, tuile d'amande et sorbet. Encore une fois, rien à dire, le tout était de fort bonne tenue comme on dit chez "Go à Millau" !
On a passé une très agréable dernière soirée et les rires ont fusé de partout, tel un feu d'artifice, pfffffffffff !!
Comme d'hab, retour en chambre, court surf sur la toile et dodo !!

Tu fais le road-book demain ?
Sais pas, peut-être ...
Ok, bonne nuit !


Rrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr
Zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz
Prout ...
Rrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr
Zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz

00:16 Écrit par Alberto | Commentaires (0) | Tags : cévennes 2017

Les commentaires sont fermés.