28/09/2015
L'Auvergne, J6, vendredi 18 septembre 2015, retour sur la Belgique : suite !
Ce matin là, François nous quittait pour rejoindre la Bretagne, son père et sa fille dont c'était l'anniversaire.
Alors qu'Henri est encore une fois parti sans demander son reste, Philippe, Georges et Noëlle ont proposé que je roule avec eux et j'ai à mon tour proposé qu'on convie le petit vieux, l'ami Didier, probablement encore une fois l'ainé des participants, comme en Irlande, à se joindre à notre petit groupe.
J'avais déjà eu l'occasion de rouler avec eux et de constater qu'ils roulaient tous les trois bon train. Souvenez-vous, j'avais même trouvé que Noëlle roulait admirablement sur les petites routes piégeuses de l'arrière pays auvergnat, au point qu'il était ... courageux ... d'essayer de la suivre ! D'ailleurs, Philippe m'a confié qu'elle l'avait affranchi, lui qui était timoré dès que les conditions étaient plus piégeuses et malgré sa GS !!
Certains d'entre nous sont allés faire le plein à la station-service toute proche et puis nous sommes partis et, malgré la réputation que je m'étais faite pas plus tard que la veille auprès de celles et ceux qui ne me connaissaient pas encore, on m'a laissé aller devant, signe de grande confiance ou d'inconscience, c'est vous qui voyez !
On est passé par Orbeil puis ... Manglieu et ça ressemblait jusque là à un remake de la veille justement, ouille ouille ! Mais cette fois nous n'étions pas obligés de crocheter par Busséol et son château ni de faire au plus court : il suffisait de suivre gentiment un road-book parfaitement élaboré et étalonné avec des pictogrammes "léchés" et d'une précision remarquable (encore bravo aux artistes Paul et Pierre-Yves pour l'ensemble de leur Oeuvre !).
Après Manglieu, on est passé par Brousse puis Saint-Jean-des-Ollières puis Saint-Dier-d'Auvergne, Saint-Flour, Sauviat, Vollore-Montagne, Vicscomtat et Chabreloche . A un moment, je ne sais pas où j'avais la tête ... Hein ? Dans le casque ?? Bien sûr dans le casque, c'est malin !! C'est une expression pour dire qu'on ... euh ... a la tête ailleurs, qu'on pense à autre chose, voyez ? Et donc, alors que la flèche indiquait très clairement qu'il fallait prendre à gauche, je suis parti à droite toute !!
Didier, qui me suivait, me lance un coup de klaxon et prend la tête du convoi. Il se met alors à nouveau à rouler "comme un malade" au point qu'après quelques virages, il disparaît à l'horizon. Je mets à mon tour un peu de gaz mais je constate que mes amis se font doucement décrocher. Finalement j'ai remarqué qu'ils roulaient presqu'aussi vite sur les petites routes piégeuses que sur les grands axes dégagés, par respect pour les limitations.
J'ai donc "coupé mon effort" et me suis maintenu à un 90-95 km/heure alors qu'en général, dans ces conditions, je pousse un peu plus fort. Quelques kilomètres plus loin, Didier s'était rangé sur le trottoir et quand il nous a vu arriver il a repris sa place de "second". Il avouera plus tard qu'il avait roulé "comme un con" et que s'il avait fait un tout droit dans le fossé on serait peut-être passé à côté sans même le voir ...
Et oui Didier, on sait très bien que, malgré ton "grand âge", tu es encore très fringuant et on espère tous secrètement être encore aptes à faire de la moto au rythme auquel tu la pratiques quand on aura soixante-dix voire septante ans !!
On a fait notre premier arrêt après 111,6 km de route, à La Chabanne . Si l'un ou l'autre motard s'est également arrêté là après nous, d'autres qui arrivaient sur ce carrefour à 5 voies se trompaient régulièrement au point que Noëlle s'est sentie l'âme d'une gendarmette et qu'il s'est fallu de peu qu'elle ne coiffe la casquette, sorte le sifflet et montre la bonne voie aux égarés : elle a dû se faire violence pour rester sur sa chaise ;-)
On est resté là un long moment avant de repartir sur Saint-Nicolas-des-Biefs, Saint-Bonnet-des-Quarts et LE CROZET quelque 28 kilomètres plus loin où il était conseillé de s'arrêter pour visiter cette cité médiévale de caractère ... C'est vrai que le village valait qu'on s'y attarde. Comme d'autres j'ai grimpé en haut de la tour pour jouir pleinement, oh oui, oh oui, d'une vue imprenable sur les environs et par-delà : ça valait la peine de gravir les 42 marches qui y conduisait, ne fusse que pour se retrouver au niveau du clocher de l'église toute proche !
Comme l'heure avançait nous nous sommes dirigés vers la seule auberge ouverte pendant que d'autres restaient dans le village à grignoter les sandwiches qu'ils avaient ... hum ... "empruntés" à l'hôtel au petit-déjeuner.
Petite charentaise à ce sujet concernant un comportement "coupable" dans la mesure où si tout le monde faisait ça, il faudrait prévenir les hôteliers que le groupe n'est pas de 40 mais de 80 personnes pour faire en sorte qu'il y ait de quoi prendre ET le petit-déjeuner ET le déjeuner !! Est-il utile de rappeler que le prix du voyage inclus une DEMI-PENSION et pas un "all in" ??
Bon, cela dit, si j'avais su que les frites avaient été aussi sèches et dures, peut-être aurais-je fait pareil, car la dinde sautée qui l'accompagnait n'était pas non plus du meilleur tonneau ... Cela dit aussi, je ne vais pas faire la fine bouche car on n'était pas chez Maxim's et la serveuse était bougrement jolie : on ne peut pas tout avoir !!
On est reparti tous ensemble sur Sail-les-Bains, Montaiguët-en-Forez, Le Donjon, Saligny-sur-Roudon, Diou, Dompierre-sur-Besbre, Beaulon, Garnat-sur-Engièvre ...
J'espère au moins que vous suivez sur une carte sinon je ne vois pas pourquoi je m'escrime et me décarcasse à énumérer tous ces patelins aux noms à rallonge !!!
J'en étais où, moi ? Ah oui : Garnat-sur-Engièvre, Gannay-sur-Loire, Fours, Vandenesse, Limanton, Brinay, Tamnay-en- Bazois ...
Ok, ok, j'en jette plus. On a roulé comme ça entre 2 et 3 heures non stop jusqu'à ce qu'on aperçoive une enseigne, une terrasse, des tables et des chaises. On s'est précipité ainsi au bar "Le Napoléon". J'ai cherché à retrouver le nom de la localité mais en vain. Ce n'est pas du vin que nous avons bu si je ne m'abuse ... Ce qui est sûr c'est que les toilettes étaient situées dans un cabanon à côté du café, que la porte ne fermait pas et que c'est Didier qui a régalé cette fois.
Nous sommes repartis et suite à une petite confusion à un moment sur le parcours, Noëlle s'est retrouvée devant, on a perdu Philippe et Georges loin derrière, on a décroché Didier un peu moins loin derrière et j'ai roulé à une vitesse supersonique pour essayer de rattraper notre amie qui continuait de disparaître à l'horizon ... Apparemment, elle a cru que Philippe était devant et elle a sorti toutes les tripes du 4 cylindres de la Bandit pour le rattraper jusqu'à ce qu'elle se rende compte que ... ce n'était pas Philippe mais bien Paul !!
Quand nous sommes arrivés à Vézelay il a commencé à pleuvoir. J'ai été le seul à parcourir à pied les 700 mètres qui séparaient le parking, en bas de la ville, de la basilique , en haut de la ville. Georges, comme Philippe, se sont bien arrêtés à ma "hauteur" pour me proposer un lift mais j'ai refusé poliment. Il y avait un office et on n'a pas pu trop s'approcher avec nos appareils photos pour ne pas le perturber. On a ensuite attendu un peu que les cieux arrêtent de déverser leur bile sur nous, pauvres pécheurs, avant de redescendre.
Il ne restait alors plus que 16 kilomètres à couvrir pour rejoindre Avallon et l'Hôtel Vauban dans lequel je suis entré par le porche plutôt que par le parking comme il aurait fallu. Petit détail qui aura son importance le lendemain matin : lorsque Georges est venu ranger sa GS, il a tapé dans le rétro de la Tiger avec son top-case parallélépipédique ...
Pas de souvenir particulier concernant la soirée sinon que j'ai mangé en compagnie de Philippe, Georges, Didier, Pierre, Henri en fond de table ainsi que le propriétaire de la seule KTM du groupe me semble-t-il.
Pierre a offert le vin mais j'ai fait l'impasse, lui préférant un Coca-Cola : au moins on sait ce qu'on boit (?) et on n'est jamais déçu :-)))
En allant au lit, je ne savais pas encore si, pour la dernière étape, j'allais faire le road-book proposé par Cap Moto jusque Bouillon où si j'allais couper au court avec celui que Pierre avait aménagé et qui ramenait, plus en ligne droite, sur Couvin : ça dépendrait en outre de la météo et de ce que ferait les autres ... même si j'avais déjà ma petite idée.
Bonne nuitée !!
21:47 Écrit par Alberto | Commentaires (1) | Tags : auvergne2015
Commentaires
C'est à Tamnay en Bazois qu'on a pris un verre. Le bar s'appelle le Napoléon car on est le long d'une route impériale , ancêtre de la N78 devenue la D978. Voir http://www.bazois-tourisme.com/tag/tamnay-en-bazois/ où tu trouveras une photo du barman (qui n'était pas français)
Écrit par : ds | 29/09/2015
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