20/09/2017
Cévennes, 8 septembre, jour 7
Puisque vous insistez, je vais commencer, une fois n'est pas coutume par les photos !!
Entre charentaises, je crois avoir compris qu'en guise d'illustration aux nouvelles notes, plutôt que de me creuser parfois la tête pour trouver un titre accrocheur ou des photos soigneusement sélectionnées dans l'album du jour, rien de tel qu'une belle paire de loches ou une croupe incendiaire pour attirer le chaland !! C'est d'ailleurs un peu la loi du genre ...
Et donc, la journée a commencé par le petit-déjeuner, ce qui jusque là, parait d'une logique imparable !
A table j'ai appris que François était parti très tôt le matin pour rentrer chez lui. L'appel téléphonique de la veille n'était donc pas anodin et un problème familial le rappelait d'urgence à la maison. Sur son site on apprend qu'il est remonté d'une traite, soit 930 bornes en 11 heures et trente minutes. Il nous a envoyé un SMS que j'ai reçu à 20h12 : "Bien arrivé, sans incident mais sous la pluie les 2 dernières heures.".
Voilà qui démontre, si besoin était, qu'il est possible de descendre ou de remonter des Cévennes d'une traite. Je ne dis pas que c'est ce qu'il faut faire mais je dis juste qu'il est possible de descendre ou de remonter des Cévennes d'une traite ...
A table toujours, après une discussion qui tournait autour de la manière d'éduquer ses enfants, j'ai appris (?) également que "Les Tranquilli, c'est des cons !".
Il y a une chanson qui dit "On ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas sa famille", mais je vais finir par croire qu'on ne choisit pas non plus ses amis ou alors, à un moment, j'ai dû me gourer dans le casting, je ne comprends pas ! Du coup, en voilà un autre que je vais soigneusement éviter sur la route, au pique-nique et au petit-déjeuner !! Car même la vérité, si tant est qu'on considère cette assertion comme véridique, n'est pas toujours bonne à dire, surtout en face et en compagnie d'autres personnes ...
Et donc, après cette charmante entrée en matière, j'ai fini de charger le mulet pendant que Paul, aidé par quelques âmes charitables (il en reste, oui, oui !), chargeait la GS de Georges sur la remorque. Il n'était en effet pas en mesure de piloter à cause de son orteil luxé.
Je suis, une fois encore, parti sans demander mon reste en commençant par aller faire le plein à l'Intermarché en dehors de la ville.
Après avoir roulé +/- 62 kilomètres sur la N106, vers 10 heures par-là, au WP 5, au détour d'un rond-point, à Saint-Martin-de-Valgalgues (FR-30520), près du pole mécanique d'Alès, j'ai aperçu un "châssis à molettes" comme on en voyait dans les charbonnages d'antan.
J'allais continuer mon chemin après y avoir juste jeté un oeil lorsque j'ai vu que Xavier était là et visitait le site de Ladrecht.
Après un petit conciliabule par-dessus le grillage, j'ai été récupérer la Tiger que j'avais laissée au bord de la route un peu plus loin et je l'ai rejoint pour faire une visite approfondie des lieux. En gros, l'histoire veut qu'une poignée de mineurs, appuyés par une large mobilisation des autorités et de la population, a fait une grève au finish, grève qui a duré 13 mois, à cheval sur 1980-1981 et qui a entraîné la réouverture de la mine jusqu'en 2001, soit 20 ans plus tard. Une leçon par les temps qui courent où l'on ferme des usines pour satisfaire les actionnaires en laissant des milliers de personnes sur le carreau. Le pire c'est qu'il devient "très politiquement correct" de descendre les syndicats en flèche et la gauche en général. Triste époque !
Une charentaise pour dire qu'il faut A-B-S-O-L-U-M-E-N-T que je m'organise une virée vers le site de Blégny-Trembleur pour prendre enfin conscience de ce que mon père a vécu pendant plus de 25 ans à presque 1.000 mètres sous terre, au Puits Ste Catherine, Roton, Farciennes ...
Juste à côté du site minier se trouvait un atelier Caterham mais les voitures étaient bâchées et, malgré qu'il y avait quelqu'un sur place, le volet du garage légèrement relevé en attestant, nous n'avons pas insisté pour demander l'accès à l'intérieur.
On est donc reparti, par des routes roulantes à ce qu'il me semble jusqu'à atteindre Orgnac-l'Aven où nous avons retrouvé Paul, Georges, John et Ringo, Muriel, Sacha, Michel S., Jean-Marc et Carine avec lesquels nous avons partagé un café au Restaurant de la Grotte, aussi appelé "Le diaprisyus". Certains y ont acheté un sandwich avant de reprendre la route mais pas nous, pas nous !!
A suivre ...
Nous sommes donc repartis et après avoir enjambé l'Ardèche sur le petit pont de Saint-Martin-d'Ardèche on a marqué quelques fois l'arrêt pour admirer ces gorges profondes devant la beauté desquelles on reste coi et on ne pipe mot !!
Au belvédère du Serre de Tourre on a croisé un couple qui roulait sur deux splendides Africa Twin aux couleurs tricolores "bleu blanc rouge". Elles ne se distinguaient que par leurs pare-mains, les uns blanc et rouge, les autres blanc et bleu, différents des modèles de série.
En s'approchant, nous avons vu qu'il s'agissait d'un couple de suisses et on a échangé quelques mots en anglais. Les motos étaient toutes deux équipées de la boîte DCT et le gars nous a montré le système de freinage de parking, une manette qui remplace celle d'embrayage avec un système de blocage par une manette plus petite ainsi qu'une mâchoire séparée sur le frein arrière. De bien belles machines qui m'ont conforté dans l'idée d'en essayer une, un jour, même si je trouve que le modèle est trop axé trail pour l'usage que je risque d'enfer d'en faire ! Mais bon, la porte n'est pas définitivement fermée ...
Petite charentaise que j'ouvre en passant : le dernier jour, un moment, je me suis retrouvé derrière Sacha qui possède une AT DCT et je dois dire qu'il avance du tonnerre de Brest !! J'y reviendrai sans doute ...
Et donc, un peu plus loin, au WP30, à 5 kilomètres de Vallon-Pont-d'Arc, le Tripy nous indiquait "Guinguette", avec le verre et la rondelle de citron en guise de picto où, avec Xavier, on a retrouvé Paul et Georges qui étaient là depuis peu. On a passé commande, des salades je crois (?). On était là, on devisait, on discutait encore et toujours d'organisation, de cotisation, de reconnaissance, de ... jusqu'à ce que Xavier lève le doigt et ... Paul et moi de le regarder : "Faut prendre un ticket pour en placer une ou quoi ?". C'est vrai qu'avec Paul on est intarissable mais on ne s'en rend pas compte, faut pas nous en vouloir. Georges nous a raconté un truc sympa. Alors que Paul lui faisait remarquer qu'il ne parlait pas beaucoup, Georges lui a dit que ça faisait une heure qu'il lui parlait mais qu'il ne l'entendait pas ! C'est vrai que l'ami Paul commence à avoir un petit problème de canal auditif (entre autre canal ^^) mais c'est un peu le lot de beaucoup de motards qui roulent sans bouchons dans les oreilles. Un débat ouvert et jamais fermé sur lequel je ne reviendrai pas. Même si vous insistez je ferai la sourde oreille.
Hein ? Quoi ?? Qu'est-ce-qu'il dit ???
Le Resto du Village est un endroit un peu particulier, avec une déco faite de brique et de brocante, avec une musique de fond plutôt "chébran", genre Abd Al MALIK qui a notamment repris une chanson du grand Jacques, Les autres, en la mettant à sa sauce débordante de texte , un morceau qu'on a entendu sur place d'ailleurs ...
Au moment de payer, le serveur à la chevelure ébouriffée et éparse (?) a fait le total et on a chacun payé son dû en fonction des consommations effectives, la meilleure formule même si elle complique la vie à la personne derrière sa caisse !
Georges et Paul sont remontés dans le camion, pendant que Xavier et moi reprenions nos brêles direction Vallon-Pont-D'Arc (on n'a pas vu l'arche !), Vogüé, Aubenas, Asperjoc, Laviolle, Mézilhac, Lachamp-Raphaël, Bourlatier jusqu'à arriver aux sources de la Loire avec le Mont Gerbier de Jonc qui, si j'ai bien compris et contrairement à ce qu'on pourrait croire, est le cratère d'un ancien volcan ... Voilà que je doute maintenant ... Quoi qu'il en soit, il est fait de phonolite, une roche magmatique volcanique à structure microlithique fluidale, de couleur grise à verdâtre, composée de feldspath, de feldspathoïde et d'une pâte de verre peu abondante, qui a la particularité d'émettre un son clair quand on la frappe !!
Voilà qui m'a rappelé que dans la Grotte des Demoiselles on était quelques uns à défiler pour jouer du tam-tam sur quelques stalagmitites, ben ouais, tout ce qui monte doit redescendre, and "Everything that's small has to grow" comme le chante Robert PLANT dans QUELLE CHANSON extraite de QUEL ALBUM ... à vous de trouver (!) A l'occasion, revenez sur la discographie de cet immense groupe : ça fait un bien fou !
40 bornes plus tard, on est passé à Le-Puy-en-Veux-tu-en-Velay en jetant simplement un regard en haut et en arrière. Je regrette juste de ne pas avoir pris la photo car, pour le reste, nous l'avons déjà visité du L au Y en d'autres temps immémoriaux ...
Par contre on a marqué l'arrêt à Polignac car nous commencions à avoir grand soif. Nous étions à l'Auberge du Donjon pendant que d'autres s'étaient installés en contrebas, Georges papillonnant dans un premier temps d'un groupe à l'autre.
Il nous restait alors quelque chose comme 87 kilomètres que nous avons abattus sans jamais quitter les départementales en passant par Saint-Paulien, Bellevue-la-Montagne, Sauvessanges, Saint-Roman, Ecotay-l'Olme et, enfin, Savigneux où nous avons logé à l'hôtel Les étoiles du Forez. Je n'ai pas grand souvenir de l'hôtel ce qui doit être un bon signe ;-)
Tout y était, le nécessaire comme probablement le superflu. Encore une fois, Gull ne prend pas beaucoup de place lui qui accroche ses vêtements aux rideaux à l'aide de pinces, de ficelles, d'élastiques de sorte que j'ai tout l'espace de rangement pour moi tout seul, ou presque. Au passage, je le remercie encore une fois pour sa convivialité : une fois encore ce fut un plaisir de partager la chambre avec lui.
Cette fois, il était impossible de prendre le repas du soir à l'hôtel. Nous avons dû traverser la ZAC (c'est ça ? les français sont friands d'acronymes de tous poils et ils fleurissent un peu partout sur les panneaux de signalisation) sur 300/400 mètres environ mais le restaurant "La Bruyère" était plutôt bien caché. Ce soir là j'ai longuement téléphoné à ma Douce à laquelle, n'en doutez pas, j'ai donné des nouvelles, parfois fort brèves j'en conviens, chaque soir !
On nous avait aménagé une longue table dans l'arrière salle du restaurant et je me suis retrouvé en face d'Anne et Yvan et à côté de Paul, comme souvent. On a passé une bien agréable soirée, une fois encore !
Au retour, j'étais avec Gull et Paul qui tenait absolument à boire le dernier. Lors de la reco, il avait mangé au "Poivron Rouge" et il voulait qu'on y retourne pour, entre autre, saluer la sympathique patronne. Lorsqu'on est arrivé là, les lumières étaient pratiquement toutes éteintes et le personnel était occupé à ranger. On n'a pas insisté et en rentrant, on a essayé de court-circuiter le trajet mais on s'est retrouvés face à un grillage qui est resté désespérément immobile lorsqu'on a glissé la clé magnétique dans le boîtier. Une fois à l'hôtel, on a regagné nos chambres et on s'est vite endormis !
19:32 Écrit par Alberto | Commentaires (7) | Tags : cévennes 2017
Commentaires
Si ça peut te rassurer, on est tous des cons d'une manière ou d'une autres pour éduquer nos enfants... Mais bon, C'est pas pour ça qu'on doit porter un jugement (sans doute un peu hâtif) sur les autres. J'ai des collègues au bureau qui sont mariés mais n'ont jamais eu d'enfant. Je me demande parfois s'ils n'auraient pas fait le bon choix.
Écrit par : Francois | 21/09/2017
Les chiens aboient, la caravane passe...
Écrit par : ds | 21/09/2017
Peut-être faudrait-il changer l'intitulé du blog et signaler la naissance d'un nouveau LUI de la moto. Remarque qu'une cousine de mon épouse avait acheté le LUI pour son époux, pensant que c'était l'équivalent du ELLE pour les hommes...
Écrit par : ds | 21/09/2017
Personnellement je le trouve très très bien ce blog; l'info, l'accroche visuelle, la polémique et les bons souvenirs. Tout ce qu'il faut pour passer un bon moment. Vive la saison prochaine.
Écrit par : Xavier | 21/09/2017
Personnellement je le trouve très très bien ce blog; l'info, l'accroche visuelle, la polémique et les bons souvenirs. Tout ce qu'il faut pour passer un bon moment. Vive la saison prochaine.
Écrit par : Xavier | 21/09/2017
La question est : "Est-ce que ta femme porte le string ?"
ça nous intéresse !!!
Quant à la caravane, qu'elle passe seulement et qu'elle se perde dans le désert ...
Écrit par : Alberto | 21/09/2017
Doublement merci Xavier.
Il y a des gens qui ne comprennent pas qu'il faille "un peu de tout" pour faire un beau plateau de fromage ... des gens qui n'ont pas des goûts éclectiques et toc !
Écrit par : Alberto | 21/09/2017
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