03/08/2015
Irlande, day seven, suite !!!!!!!(!) (Limerick > Sneem)
Septième jour, 21 juillet : 323 kilomètres au programme et pas de concours. Ceux-ci ne sont prévus qu'en cas de "boucles", ce qui parait logique finalement !
On quitte Limerick et on monte sur la M7 pendant une douzaine de kilomètres. C'est toujours un peu curieux pour nous continentaux de monter sur l'autoroute en clignotant à droite ;-) On s'insère dans le trafic et on se cale souvent le plus à droite pour dépasser le tout venant ...
Sortie N°2 "Listowel" pour une N69 qu'on emprunte pour une soixantaine de kilomètres.
On pousse une pointe jusqu'au CARRIGAFOYLE Castle . Avec Didier, on entame la grimpette dans l'escalier tout en pierre et en colimaçon jusqu'à atteindre un palier duquel on a une vue imprenable sur les landes de pierres, les lacs, les rivières, c'est le décor, etc etc ... et pas seulement du Connemara ! En redescendant j'ai compté les marches histoire de ne pas oublier la table d'addition (?) : ça en faisait 82 tout de même. Quand on peut faire un peu d'exercice autant en profiter, non ?
Près de 70 kilomètres plus tard, le deuxième "POI" (qui se dit "PEA" en anglais) consistait en l'Abbaye du jour, dans le village de ARDFERT . Didier et moi l'avons visitée alors qu'Henri et François filèrent vers d'autres cieux, moins catholiques : nous n'avons définitivement pas ou plus les mêmes valeurs ;-) Bon, à leur décharge, il faut avouer qu'une fois qu'on en a vue une, on les a toutes vues ou presque même si chacune a son histoire mais encore faut-il y trouver un intérêt ... Perso, les vieilles pierres me parlent quelque part et, comme je suis poli, je les écoute, sans toujours les comprendre j'avoue. Oui, tout cela est un peu ésotérique et raque et patatrac !
On a continué à longer la côte et on est arrivé à Fermoyle Beach (WP 23 du R-B). J'étais devant (comme de + en + souvent, c'est à noter) et je cherchais un pub où s'arrêter. Aussi loin que ma vue pouvait porter je ne vis rien sur la plage et je continuai donc jusque dans une rue à l'intérieur du village où je garai la Tiger en biais le long du trottoir, suivi par Didier et François qui firent de même. Henri de son côté, pas convaincu, se demandant pourquoi je n'avais pas été du côté de la plage, fit un aller et retour pour constater qu'en effet, il n'y avait pas de pubs là-bas mais il en profita pour faire les plus belles photos de plage qu'il soit donné de voir ^^.
Nous sommes donc entrés dans le FLAHIVES de Ballyheigue. Henri et François se sont occupés de la commande qui a un peu tardé à arriver mais on avait le temps. Henri a pris une bière du cru qu'il a, je pense, appréciée. On aurait presque pu manger là (il était pas loin de midi) car à un moment un gamin est arrivé avec un tas de baguettes de pain ...
On a finalement poursuivi la route et après cet épisode urbain, on s'est rapidement retrouvé au milieu de nulle part à nouveau, dans le Connor Pass où la nature, sauvage, reprend tous ses droits.
Descente sur DINGLE où nous cherchons un espace pour ranger les motos, espace que nous trouvons pile poil en face d'un restaurant que nous choisissons, que nous investissons et dans lequel nous consommons repas et boissons ;-)
The Goat qu'il s'appelait. Didier a pris une "showder", François une salade au chèvre et moi un risotto aux fruits de mer. Il m'en a coûté 23 € soit l'équivalent de presque 6 jours en formule "pic-nic" !! Mais on n'est pas là pour compter, n'est-il pas ? On est là pour profiter des bonnes choses de la vie, n'est-il pas ? On n'en a qu'une, n'est-il pas ? Quoi ?? Vous en avez deux, vous ??? Bollocks !!
Une heure plus tard nous sommes arrivés à KILLARNEY et nous avons visité la Sint Mary's Cathedral : pas de la vieille pierre cette fois, du "neuf" (+/- 1850), du costaud, parfaitement restauré entre 1972 et 1973, c'est à dire hier encore !! Et pas du flamboyant rococo ! Du sobre et du beau, voyez les photos !!
Plus loin, petit aller-retour vers le Ross Castle . L'endroit était bondé : il y avait là autant de gens que de canards et de calèches tirées par de placides chevaux. En d'autres temps, il aurait pu être très bucolique avec ces canaux ombragés qui berçaient nonchalamment des barques colorées et son château, dressé au milieu de ses eaux claires ... Quel poète cet Albertino, hein ?
8.837 mètres plus loin, autre "spot" touristique avec les Torc Waterfall . On laisse les motos sur le parking et on grimpe le long d'un sentier pour au bout, apercevoir une cascade d'une vingtaine de mètres de haut. On redescend. On attend Didier qui est lui aussi parti en exploration et qui, comme d'habitude, cherche LE meilleur angle pour faire LA meilleure photo que PERSONNE d'autre n'aura captée ... Pendant ce temps-là, avec François, on s'est tapé une bonne glace qu'on a achetée chez "Mr Cool", la glace à l'italienne avec le "99 flake" planté dedans, miam, miam !!
Quand Didier est revenu de son safari photos, on a bien vu qu'il se doutait de quelque chose (il me restait peut-être un peu de crème sur le bout du nez ?) et que ça ne lui aurait pas déplu de s'en taper une à son tour. Mais on lui a dit qu'on avait pas le temps et qu'il fallait impérativement qu'on reprenne la route sous peine de ... euh ... Hein ??
Pas le temps, oui, pas le temps de souffler qu'on se retrouve à nouveau devant des panoramas splendides, les Ladies View . Nan, on s'est pas mis à reluquer de splendides gonzesses avec nos grosses jumelles. Le nom viendrait from the admiration of the view given by Queen Victoria's ladies-in-waiting during their 1861 visit , dixit wikipydjama ! Et de fait, on ne sait plus où donner de l'objectif pour saisir la beauté saisissante du panorama qui s'offre à nous, telle une jeune lady frémissante et languissante ...
Hein ? Faut te soigner mon gars !! T'es en manque à ce point ???
Ouais, en manque, en manque ... En manque cruel d'essence !! J'avais roulé jusque là avec le couvre sac de réservoir pour le protéger de la pluie et ce sac, en se gonflant d'air, me masquait partiellement la vue sur le compteur de la Tiger.
Je ne me suis aperçu qu'à ce moment là que le témoin de réserve était allumé et que le niveau de celle-ci était déjà entamé de moitié !! Comme j'étais à l'arrêt, lorsque j'ai demandé l'autonomie restante, il n'affichait que deux traits horizontaux ... Il y avait bien de l'autre côté de la rue la camionnette de Pierre-Yves qui buvait le coup avec un tas d'autres motards attablés au bistrot du coin, même s'il n'y avait pas de coin en fait car pas de carrefour à l'horizon !
Je ne me voyais pas lui demander 1 ou 2 litres d'essence en dépannage. A posteriori, je ne vois pas pourquoi je ne l'ai pas fait car j'ai bien gâché les 30 bornes de belles routes sinueuses qui suivaient !!
Ce truc m'a tellement perturbé que je suis reparti "à droite toute" ! Quand j'ai vu la FORD Mondeo m'arriver dessus je me suis dit : "Mais qu'est-ce qu'il fout là cet abr ....!!" Autant que possible, trouvez un stationnement à GAUCHE : ça aide quand on redémarre ;-))
Si Henri et François sont partis devant, Didier est resté sagement derrière moi qui me traînait comme jamais sans doute je ne me suis trainé sur la route, évitant de dépasser les 2500 tr/min pour économiser la moindre goutte d'essence. Quand la route descendait, ce qui était heureusement et souvent le cas, je débrayais carrément.
Car, oui, si après quelques centaines de mètres, le compteur a bien affiché qu'il me restait ... 12 puis 11 puis 10 km d'autonomie, il fallait en réalité tenir près de 29 très loooooooongues bornes pour atteindre la pompe la plus proche.
10, 9, 8, 7 puis les 2 traits puis ... la moto a continué a rouler jusqu'à la station service ... qui était fermée !!! Mais il y en avait une seconde quelques hectomètres plus loin où François terminait son plein d'ailleurs. Ouf, j'ai eu bien chaud ! Bon, Pierre-Yves n'était pas loin et j'aurais été dépanné dans le 1/4 d'heure mais bon, voilà une petite aventure qui est venue pimenter la fin de parcours. Ceci dit, je n'ai mis qu'un petit 17 litres dans le réservoir qui en compte 19 normalement, allez comprendre !
Belle surprise lorsque nous sommes arrivés à l'hôtel de Sneem. Il y avait là des tas de jeunes gens et surtout de jeunes filles, toutes habillées comme des princesses. On a d'abord cru à un mariage mais, renseignements pris, il s'agissait d'un "bal des débutantes" pour fêter entre autre la fin des examens.
On y était là pour 2 nuits, de sorte qu'on a cette fois vidé les top-cases ...
J'ai pris quelques photos de la chambre pour que vous voyez l'espace qui nous était accordé et l'accueil qui nous était réservé avec la boîte en bois contenant divers types de thé, du café, du lait, du sucre et la bouilloire qui va avec pour chauffer l'eau !
Lors du repas, Fête Nationale Oblige, Mimi (un sacré morceau de fille comme on dit chez les Britons) a entonné la Brabançonne et on s'est tous levés ou presque , la main sur le coeur pour l'accompagner.
Après le repas, je suis allé écouter un peu de musique. Il y avait un guitariste, un percussionniste et une chanteuse qui interprétaient quelques airs connus ainsi que quelques balades irlandaises soporifiques ;-)
Je me suis ensuite installé dans le patio et j'ai feuilleté un livre plein de belles images consacrée à cette île un peu mystérieuse.
Ainsi se terminait cette belle journée, après qu'on ait tapé un oeil sur la météo et sur la ronde prévue le lendemain dans le Kerry ...
21:47 Écrit par Alberto | Commentaires (3) | Tags : irlande2015
Commentaires
Tu roules franchement à droite sur cette photo !!!
Écrit par : Obelix | 04/08/2015
Il y a la même photo sur le site de François et ce dernier roulerait aussi à droite ? Il doit s'agir d'une route étroite avec passages alternatifs en raison de travaux.
Écrit par : ds | 04/08/2015
Je pense, plus simplement, qu'on a serré à droite parce que Paul était là avec sa Pan et qu'on s'est écarté de la trajectoire imposée ^^
Écrit par : Alberto | 04/08/2015
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