15/09/2017

Cévennes, 5 septembre 2017, jour 4

DSCN0998.JPGPopeck dit "On va déjà commencer par la carafe d'eau"
Là, je vais commencer par les photos du jour intitulé "LA BOUCLE DU CIRQUE DE NAVACELLES" : une boucle de 249 kms dans le sud-est des Cévennes.
Les souvenirs s'étiolent ...
Une fois encore, j'ai sans doute pris la route sans trop me soucier de qui était devant et de qui suivait. Cela devient une (mauvaise ?) habitude depuis que j'ai rencontré Tripy, mon ami !!
Les premières photos ont été prises à Saint-Roman de Codières soit près de 80 bornes après le départ de Florac et, en regardant en diagonale le tracé du jour, celui-ci confirme ce qu'évoque François dans son compte-rendu, à savoir qu'on n'a fait que des petites routes tortueuses, en sous-bois sur lesquelles tenir une moyenne de 55 km/heure tient de l'exploit. Ajouter à cela des zones en pleine lumière et des zones plongées dans une ombre noire dans lesquelles, souvent, un virage à 90° vous attend au tournant, et vous avez à peu près le topo de ces dizaines de kilomètres. Je crois avoir été rejoint par Xavier que j'ai pris plaisir à laisser passer pour qu'il m'ouvre le chemin et que j'ai ensuite essayé de suivre en scrutant son feu rouge qui me servait de guide.
J'ai remarqué qu'il ne freinait pratiquement jamais, sans doute aidé par le frein moteur du flat-twin de la magnifique RS 1200 et parce qu'il adapte parfaitement sa vitesse "aux éléments". A ce niveau, la Tiger freine moins lorsqu'on coupe les gaz et son pilote n'a pas toujours la même présence d'esprit d'autant qu'en conditions changeantes soleil/ombre, il a du mal, et la visière chromatique n'aide que moyennement !!
Et donc, on a roulé ainsi jusqu'à arriver à Saint-Roman comme déjà indiqué. Je m'apprêtais à continuer la route mais Xavier est parti sur la droite, sur une petite route qui montait sèchement vers une tour carrée ...

A suivre ...

Aaaah, cette tour carrée : toute une histoire !!
Pendant que je photographiais les alentours, Xavier a emprunté l'escalier qui menait au rez-de-chaussée de la tour. Lorsque je l'ai rejoint, il était en grande conversation avec Adrienne qui était perdue dans ses comptes de fin de saison et qui lui confirma que l'établissement était en principe fermé mais ... pas vraiment en définitive puisqu'elle nous servit à boire, comme elle servit à boire ensuite à Josiane et Henry, puis à Anne et Yvan ! C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés assis, à six autour de ce qu'on aurait pu prendre pour sa table ovale de salle-à-manger, ce qui n'est pas du tout incongru sachant qu'elle "fait" chambres d'hôtes. Et de fait, nous étions ses hôtes du jour. Elle nous raconta l'histoire de la Tour qui remonte, si je ne m'abuse, au XIème siècle. Elle nous précisa qu'en saison elle était aidée par son époux qui, le reste du temps, s'occupait de restaurer les maisons en vieilles pierres de la région.
Deux détails me sont revenus à l'esprit :
1/ Anne s'est gavée de figues fraîches qui remplissaient un panier déposé sur la table, au grand dam d'Yvan qui craignait pour son transit intestinal;
2/ derrière un rideau il y avait une vieille tapisserie décolorée qui évoquait une scène de la vie de Pâris, personnage de la mythologie grecque et moi de lui dire qu'il n'était pas impossible qu'elle reçoive la visite de deux de ses descendants, Michel et Philippe PARYS, qui, soit dit en passant, ne tarderont pas à entrer un jour ou l'autre dans la "Motologie" belgo-franco-luxembourgeoise !!
Et donc, voilà encore un de ses moments à marquer d'une pierre blanche dans le grand livre des souvenirs marquants de voyage ...
Pour plus d'infos concernant cet endroit, voici l' URL : c'est ouvert tous les jours de juillet/août et les week-ends de mi-juin, septembre/octobre et sur demande !
Nous sommes repartis en laissant Josiane et Henry derrière nous. Quelque 15 bornes plus tard à peine, nous abordions les rives de Ganges, la porte sud des Cévennes, où le road-book proposait de se restaurer.
Arrivé à l'entrée de la ville, certains ont emprunté la rive gauche ^^ plutôt que de suivre l'itinéraire qui partait sur la droite, traversant une artère commerçante où les restaurants ne manquaient pas. On a hésité entre un vietnamien et un italien et c'est à ce dernier que nous nous sommes installés. "Le virage" ça s'appelait. On a fait notre choix entre calzones et pizzas et j'ai jeté mon dévolu sur une "rustique", (tomate, oignon, champignon, lardons, emmental) arrosée par un soda brun sucré ...
Là aussi, petits détails croustillants (?) : la tente solaire au dessus de nos têtes n'était pas de première fraîcheur, même si j'ai déjà vu pis qu'ça, et la serveuse avait plutôt l'air d'un serveur ou le serveur d'une serveuse avec un physique et une voix androgynes, l'essentiel étant bien entendu que la nourriture fût tout-à-fait correcte !
DSCN1025.JPGOn a ensuite quitté le road-book en direction de Saint-Bauzille-de-Putois (it smells like a flower, doesn't it ?) pour visiter la GROTTE DES DEMOISELLES, initialement appelée "Grotte aux fées". On a dû poireauter 1/2 heure avant que la visite guidée ne commence par un bout de chemin en funiculaire et un briefing donné par un vieux passionné ...
Après quoi on s'est promené dans un dédale de galeries plus ou moins grandes qui suscitaient souvent l'émerveillement tant Dame Nature s'est ingéniée à créer une féérie de stalagMites et de stalacTites au travers desquelles chacun y voit ce que son imagination lui inspire. Il y avait toutefois des convergences de vues évidentes notamment en ce qui concernait la "Vierge et l'enfant" saisissante de ressemblance. Il y avait non loin d'elle "Le Penseur" de Rodin, flanqué de son pot de chambre qui se demandait certainement "To piss or not to piss ?" La guide nous a appris que les "plafonds" de la grotte se couvraient régulièrement d'algues, la faute à nos respirations (Co2) et aux lumières installées par la main de l'homme ça et là pour qu'on puisse profiter du spectacle, et que des équipes de nettoyage s'affairaient tous les dix ans pour leur redonner leur aspect d'origine.
François, qui a visité les grottes de Dargival, s'est laissé dire que les algues provenaient plutôt des courants d'air qui y circulent. Sans doute faut-il prendre le tout en considération ...
Un petit détail croustillant pour Paul ? Dans le funiculaire, on avait remarqué un couple, lui barbu et irascible, elle, blonde avec une courte jupe en cuir noir. A l'entame de la vite qui comportait, dois-je le souligner, d'innombrables escaliers en pierre, Xavier a essayé de "la jouer fine" comme il a dit, en laissant courtoisement passer la donzelle à la jupette mais, manque de bol, l'irascible ayatollah la retint par le bras de sorte qu'ils fermèrent ensemble le cortège. Bien essayé, Xavier !! Cela dit, avec le recul, on se rend compte qu'on est bien peu de chose, nous les hommes, "face" à Dame Nature et aux jupettes ;-)
Il faisait une température constante de 14°Celsius dans la grotte. A noter ici que je ne m'aventurerai pas à convertir cela en degrés Fahrenheit et je vous renverrai à l'explication suivante :
Fahrenheit est une échelle de température thermodynamique, où le point de congélation de l'eau est à 32 degrés Fahrenheit (°F) et le point d'ébullition à 212 °F (sous une pression atmosphérique normale). Cela sépare les points d'ébullition et de congélation de l'eau d’exactement 180 degrés. Par conséquent, un degré sur l'échelle Fahrenheit représente 1/180 de l'intervalle entre le point de congélation et le point d'ébullition de l'eau. Le zéro absolu est défini comme égal à-459,67 °F.
Une différence de température d’1 °F équivaut à une différence de température de 0,556 °C.

Si vous avez un doute, demandez à Mathieu ou bien à Yvan qui a tout compris des explications du premier.
Quoi qu'il en soit, au sortir de la grotte, le différentiel de température nous a tous conduits au shop où nous avons acheté à boire.
DSCN1041.JPGYvan nous a ensuite ramenés sur le road-book, qu'on n'a donc pas raccourci contrairement à ce qui était préconisé par le GéO, et on a continué jusqu'à atteindre le cirque de Navacelles , via Gorniès, Madières et Saint-Maurice-Navacelles : une extraordinaire curiosité géologique en forme d'immense entonnoir au fond duquel le village est accessible par une petite route escarpée en spirales ou en colimaçon, c'est vous qui voyez !
Plus tard, on a regagné la route des crêtes, très très roulante, un peu façon "Île de Man" dans la partie montagne, voyez-vous, et on a dû se faire violence pour stopper nos élans aux way-points 47 et 48 afin de profiter des superbes paysages panoramiques qui s'offraient à nos yeux ébahis, écarquillés et exorbités !!
La redescente vers Florac s'est faite à une vitesse vertigineuse que je vous raconte même pas combien elle a été vertigineuse. Au bivouac, quand j'ai raconté à Paul, il m'a presque engueulé en évoquant un retrait de permis immédiat et une fin de voyage en camionnette :-)
Argh, à choisir, autant mourir dans la descente vertigineuse, pffffffffff ! Je rigooooooooooooooooole !
Cette fois-là, je pense que je suis d'abord passé au bar et que j'ai descendu une LUPULINE avant de gagner mes appartements. Je me souviens même avoir croisé Anne dans l'allée de l'hôtel qui, en même temps qu'elle dégageait ses blonds cheveux de son casque Shoei NXR Seduction m'a dit, avec un large sourire : "Vous êtes fous !!"
Apéritif en haut du double escalier, sous la terrasse couverte puis direction la salle du restaurant. Comme d'habitude 3 services, avec une excellente nourriture servie par du personnel affable, oui, comme La Fontaine, et vin à volonté.
A noter qu'on a reçu les menus un ou deux jours avant le départ mais je n'ai pas cru bon de les imprimer.
A un moment les lumières se sont éteintes et Paul est arrivé avec un gâteau. J'ai cru qu'il s'était trompé de date mais, NON, c'était l'anniversaire de Daniel ce soir-là, un sympathique gaillard de 65 ans, ancien policier, et qui roule en GS noire avec des jantes à rayons or, souvent en compagnie de Mumu, Dédé, Fifi, Riri et Loulou ;-)), Michel S. ainsi que Jean-Marc et Carina (merci François !!).
Pardonnez-moi mais je ne connais pas encore tous les prénoms, mea maxima culpa !!
Entre charentaises, voilà un gars "encore plus petit que moi", oui oui, c'est possible et qui n'a apparemment aucune difficulté à maîtriser son teuton destrier en version "Adventure" s'il-vous-plaît bien !
Je pense qu'on a encore tenté une sortie ce soir-là mais qu'on n'a rien trouvé d'ouvert ...

23:55 Écrit par Alberto | Commentaires (5) | Tags : cévennes 2017

Commentaires

Pour les prénoms, va voir la photo de groupe sur mon compte-rendu (tout en bas) et joue avec ta souris...

Écrit par : Francois | 17/09/2017

Merci cher ami !
2 choses :
- c'est DanUta et pas DanIta
- dans la rooming list il y a un Philippe Poncelet qu'on ne retrouve pas sur la photo me semble-t-il. Tu as une explication ?

Écrit par : Alberto | 17/09/2017

OK: j'ai corrigé pour Danuta et si tu te souviens, on devait être 30 et nous n'étions que 29 car une personne n'a pas pu venir; je crois que c'est le Philippe en question.

Écrit par : Francois | 17/09/2017

Mais si tu regardes bien, il y a un trentième sur la photo...

Écrit par : Francois | 17/09/2017

Ah, ah, tu m'as bien eu ! J'ai cherché longtemps sans comprendre !
C'était donc "L'espion aux pattes de velours", bon sang mais c'est bien sûr ...

Écrit par : Alberto | 17/09/2017

Les commentaires sont fermés.