09/07/2016
Slovénie, Jour 9, deuxième !!!!!!!!!
Bonjour l'Italie donc ...
On passe la frontière et on roule quelque chose comme 72 kilomètres sur le territoire italien jusqu'à arriver à Trasaghis où Claude, qui roulait devant suite à une erreur de ma part sans doute, voit un restaurant sur la gauche et plante la GS sur le parking. On fait de même et s'ensuit une courte discussion, à savoir si on restait là car il n'y avait pas de terrasse et l'estaminet ne payait pas trop de mine.
Par contre, il était fort fréquenté ce qui signifie en général qu'on y mange bien et/ou pas cher et/ou les deux, ce qui est encore mieux ;-)
Finalement, on a choisi d'y rester et ce fut un bon choix madame, bon choix mademoiselle, bon choix monsieur !!!
Au vu de la souche, l'enseigne du restaurant était "Al bunker 3", le gérant étant Di Mentil Michele.
La patronne arrive et débite, façon mitraillette, à l'italienne en quelque sorte, les propositions du jour.
Je lève la main, genre "temps mort", je lui dis que je suis quelque part italien mais que nous venons de Belgique et je la prie de répéter en décomposant clairement tous les mots ;-)
Du coup j'ai tout compris ou presque et j'ai traduit au fur et à mesure à Alain et Claude, qui buvaient mes paroles comme du petit lait, ce qui nous permis à chacun de faire notre choix en connaissance de cause. En entrée on a tous pris des pâtes avec une sauce tomate à la truite et en second, Claude et Alain ont pris une escalope en sauce pendant que j'optais pour un "mix" de poissons frits, les uns avec des crudités, moi avec des légumes cuits. Evidemment on a demandé s'il y avait de la Radler et il n'y en avait pas. Toutefois la patronne a dit qu'elle pouvait nous la confectionner sans problème : c'est vrai qu'il suffit de taper un peu d'orangeade ou de citronnade et le tour est joué, n'est-il pas ?
On y a croisé des italiens qui avaient travaillé en Belgique, l'un dans le Limbourg qui a commencé à discuter en flamand avec Alain, l'autre à Liège, au Sart-Tillemant, qui s'est entretenu avec moi d'abord dans le restaurant et plus tard, au côté de la Tiger alors que j'y étais allé pour prendre mon appareil photos et qu'il repartait à bord de sa fidèle Vespa.
Nous étions sur le point de terminer lorsque Paul est arrivé. Il nous a rejoint à table et j'ai aussi servi d'interprète pour lui. Il s'est contenté des pâtes, d'une grande bière et il a terminé par un café. Nous nous sommes entendus pour lui payer son repas, c'était la moindre des choses me semble-t-il, après les efforts qu'il déploie pour nous satisfaire tous autant qu'il est humain de le faire.
On avait 169 bornes derrière nous, il nous en restait 220 à parcourir pour atteindre la destination du jour.
Je sais juste vous préciser qu'on est passé par le péage de Lienz à 16h06:42, qu'on a fait un arrêt à Kötschach-Mauthen pour prendre quelques photos de la belle église plantée sur la place du village et qu'on a emprunté le Pass Thurn , culminant à 1.273 mètres au sommet duquel on s'est arrêtés pour la RADLER de l'après-midi !!
La RADLERienne qui nous a servi avait une paire ... d'yeux, Dieu, qu'ils étaient beaux, tous les deux et avec ça, un sourire qui aurait fait fondre l'iceberg qui est venu percuter le Titanic, que la catastrophe elle aurait même pas eu lieu, vous imaginez maintenant le sourire ?!?! Autant dire qu'on tirait la langue malgré les demi-litres de bière. Avec tout ça, on a parlé "applis" avec Alain et c'est à ce moment là que j'ai sorti mon GSM ...
Il restait quelque chose comme 35 kilomètres pour arriver à l'hôtel et j'y suis arrivé largement sur la réserve, un peu avant Alain et Claude que j'avais perdus en route ... Roulerais-je trop vite ? Se sont-ils arrêtés une fois de plus pour encadrer un cadran solaire ? Je sais plus. En attendant, comme beaucoup, je n'ai pas bien compris les instructions du Tripy et je me suis retrouvé dans un jardin privé. Philippe, le frère à PYM, m'a entendu et vu arriver et il m'a fait des grands gestes explicatifs pour m'indiquer l'entrée du parking de l'hôtel. Si Alain a fait pareil que moi quelques minutes plus tard, Claude, lui, a fait un peu de "tout-terrain" en escaladant la butte qui le séparait du parking, pour court-circuiter la boucle qu'il fallait normalement dessiner : on a un trail oui ou merde, m'enfin !?!
Je me suis rapidement rendu compte que je n'avais pas mon GSM ! Dans ces moments-là, après avoir fait le tour des endroits possibles où l'on aurait pu le glisser, on regarde à nouveau 3 parfois 4 fois dans la même poche, des fois qu'il réapparaîtrait miraculeusement, un peu comme la Vierge à Bernadette, voyez ?
"La dernière fois que tu t'en es servi c'est au sommet du Col, là, au café, tu te souviens ?" me dit Claude. Et meeeeeeerde, c'est vrai ! Applis, Alain ... oui, meeeeeeeerde !! Je l'ai oublié sur la table, c'est sûr !!
J'en parle à la jeune fille à l'accueil (née le 25 juillet 1991, elle m'a donné sa date de naissance lorsqu'elle a voulu connaître la mienne !) et cette fois elle me demande si j'ai l'adresse du café.
Merde ! Je l'ai pas ! "Ah mais, j'ai fait une photo, je vais chercher mon appareil", dis-je, toujours dans un parfait anglais scolaire. Et de fait, en zoomant, on voit distinctement le nom de l'établissement. Elle me donne le n° de téléphone et j'appelle derechef ! Je tombe sur un gars qui me dit qu'ils ont trouvé le GSM et qu'ils l'ont donné à l'hôtel, juste en face du café. On convient que je passerai le lendemain matin, à partir de 7h30 pour le récupérer.
On passe à table. Je raconte ma "mésaventure" et Pierre, pas Gull, un autre Pierre, celui qui a fait l'Amérique du Sud et qui roule sur une Exploreur 1200, un gars éminemment sympathique entre charentaises, qui mangeait à mes côtés, me suggère d'y aller le soir même, histoire de faire une petite virée nocturne. Si l'idée n'est pas pour me déplaire - ça manque de sorties nocturnes à moto lorsqu'on voyage - d'autres ne voient pas l'idée d'un très bon oeil, Philippe et Noëlle notamment, qui me proposent de m'accompagner le lendemain matin ...
Mais Pierre insiste tellement, il trouve l'idée tellement chouette, qu'il finit par me convaincre.
Claude, qui pense à tout, me rappelle que je suis largement sur la réserve et qu'il va falloir faire le plein. Pas de souci, il y a une station-service juste en bas, sur la grand-route.
Avec Pierre, on se fixe rendez-vous sur le parking dans le quart d'heure qui suit. Il branche son Garmin et tape l'adresse qu'on m'avait donnée à l'accueil (Pass Thurn, 11 - A-5730 Mittersill) et nous voilà partis !!
Comme il fallait s'y attendre, le GARMIN nous fait tortiller et on zappe la station-service ...
Je sens que ça va se terminer au milieu de nulle part, dans le noir et sans carburant ...
Le décompte de l'autonomie restante tend de plus en plus vers le zéro absolu ...
Finalement, je ne sais par quel hasard, on se retrouve sur la voie principale et on trouve une pompe à essence.
Je prends le pistolet, ça ne vient pas. Je le signale à Pierre qui se dirige directement vers le shop.
Sur l'entre-fait, je comprends qu'il faut taper A si on veut utiliser la carte ou B si on veut payer à la caisse.
Voilà une chose de faite ... le plein !
On peut rouler jusqu'au bout de la nuit Pierre !! En plus il fait tellement plus agréable qu'en journée, sous la canicule !!
Et donc, on a continué, sereins jusqu'à arriver au sommet du Pass Thurn où je reconnais le café incriminé ;-)
On béquille les motos et j'arrive devant la porte de l'hôtel, porte double, en verre, qui ne s'ouvre pas à mon approche.
Tiens ? Comment ce fait-il ?? Faudrait-il sonner ??? Il est vrai qu'il est 22h30 par là ... Mais quoi ? Pas de veilleur de nuit pour un si grand hôtel ?? Dépité, je reprends le n° de téléphone qu'on m'avait donné, Pierre me file son GSM et j'appelle.
Je tombe sur le même gars qui me dit qu'il n'y a personne à cette heure-là.
Comment ça ? fais-je !
Il n'y a personne Monsieur me répond-t-il, je vous avais dit de venir demain à partir de 7h30 !
Mais ? On est devant la porte, là ! On n'a pas fait la route pour rien quand même, insiste-je !
Il n'y a personne Monsieur, désolé, revenez demain matin !!
Puuuuuuuuuuuuutain de meeeeeeeeeeeeerde !!!!!!
Cette fois, pour le retour, j'ai pris les devants pour "partager les risques", en quelque sorte parce que c'est pas toujours évident, malgré l'excellent éclairage de la Tiger, surtout quand il faut couper les gros phares pour ne pas aveugler les conducteurs qui viennent en face. J'ai donc allumé le Tripy qui m'a remis sur le road-book et m'a indiqué la route à suivre pour rentrer.
On est arrivés à l'hôtel vers 23h15 me semble-t-il. Si certains avaient manifesté quelque inquiétude en nous voyant partir, il n'y avait par contre personne pour nous applaudir au retour ;-)))
On a presque réveillé le barman qui avait tout éteint et terminait son taff, et on l'a prié de nous servir ... deux RADLER !!!
J'ai remercié Pierre pour la compagnie et on est allés se coucher.
Claude ne dormait pas encore et je l'ai briefé sur notre rando de nuit.
J'étais bien décidé à me pointer à l'hôtel dès 7h30 le lendemain matin, pour ne pas complétement décaler le départ pour l'avant-dernière étape du voyage !
Et il en fut ainsi mais ... ceci est une autre histoire ;-))
PS : si vous voulez le n° de téléphone du café au sommet du Pass Thurn, des fois que vous auriez envie d'y faire un crochet pour plonger dans la belle paire d'yeux, faudra payer cher ;-))
12:53 Écrit par Alberto | Commentaires (3) | Tags : slovénie2016
Commentaires
J'ai "piqué" la photo dans un album de Claude, à l'insu de son plein gré : merci à lui et qu'il me pardonne !
Écrit par : Alberto | 09/07/2016
Pass-Restaurant Alm Stüberl
+43 6562 837767
Écrit par : T@z | 10/07/2016
Je suis presque sûr que tu as déjà appelé et que tu n'as pas zoomé que sur le nom du café :-)
Bedit goguin !!
Écrit par : Albert | 10/07/2016
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