11/07/2016
Slovénie, Jour 10, deuxième !!!!!!!!!!
ROTHENBURG, Bavière, Allemagne : station ARAL, 16:27.
J'ai fait le plein, (16.76 litres à 1.369 €/L) et j'ai acheté 1 litre de Cola Zero. Entre charentaises, je viens de voir que la bouteille m'a été facturée 0,15 € et que j'aurais dès lors dû la ramener après l'avoir bue. Cela semble être une pratique courante en Allemagne et peut-être également en Autriche. Je me rappelle en effet que c'est Alain qui avait attiré notre attention là-dessus lors d'un arrêt essence/boisson à l'aller ...
Cette pratique encouragerait-elle la propreté ? Quel lamentable spectacle, en effet, de voir toutes ces canettes et ces bouteilles en plastique joncher le sol, en pleine nature, lors de nos balades ADEPS ou FFBMP !!
Ainsi donc, c'est par hasard que je suis tombé sur Gull qui faisait également le plein mais ce n'est pas du Cola Zero qu'il descendait à mon arrivée ...
On s'est un peu enfoncés dans la ville jusqu'à trouver à se garer au pied de l'Eglise Saint Jacques.
On y a planté les motos. J'ai glissé l'antivol vélo dans la manche du blouson Boomerang de Richa et Gull m'a prêté un de ses nombreux petits cadenas pour attacher le Shoei XR1100 à l'antivol vélo.
On avait ainsi les mains libres pour se promener à s'n'aise dans les rues de ROTHENBURG.
Belle vieille ville, c'est un fait : de nombreuses bâtisses de caractère, des monuments aussi imposants qu'intéressants architecturalement parlant ^^, des petites ruelles ombragées côtoyant des places immenses, baignées de soleil et cernées de constructions aux milles fenêtres, de tours et de clochers en pagaille ...
Il y avait là un club de "Lambretta" : ne me demandez pas ce qui différencie une Lambretta d'une Vespa mais ça doit être du même acabit que ce qui différencie Bentley de Rolls Royce, voyez ? Si vous doutez, yaka wiki okay ?
En attendant, ça sentait drôlement l'huile deux temps première pression du kick à froid, et les brêêêêêêêêêt , brêêêêêêêêt raisonnent encore dans ma tête au moment où j'écris ces mots. J'ai bien une petite vidéo mais apparemment elle ne se charge pas au départ de mon appareil photos.
Je me pencherai ... probablement ... un jour sur la notice !!
On est revenu sur la place qui avait entretemps vu débarquer quelques autocars de japonais dont un couple qui semblait attiré par nos motos. Madame s'est approchée de la Tiger pendant que monsieur les mitraillait. C'est à ce moment là que Gull a regardé la jolie nippone et a tapé un coup sur la selle de sa GT pour l'inviter à venir s'asseoir dessus. Elle n'y croyait pas et, le sourire jusqu'aux oreilles, elle a enfourché la BMW, son gars continuant à photographier la scène.
Ils se sont ensuite confondus en remerciements, les mains jointes devant le visage et en hochant rapidement du chef.
Nous, on ne demande que ça au fond : faire plaisir ;-)
Il y avait un café et une terrasse juste en face. On s'y est installés à une table de deux, Gull et moi. Le service tardait, les serveurs semblant équipés d'oeillères ou faisant mine d'être débordés ...
On était sur le point de se lever et partir lorsque l'un d'entre eux a enfin daigné venir prendre notre commande.
Sur l'entre-fait, Georges et un autre motard (à la chevelure aussi éparse qu'ébouriffée, vous voyez de qui je veux parler ? Non pas toi Didier S., tu n'étais pas là !!) et se sont joints à notre ... petite table. Puis c'est Yvan et sa cavalière, Nathalie, qui sont arrivés à leur tour. Le serveur nous a invités à passer à une table plus grande.
J'ai pris une RADLER ou deux mais l'orangeade ou la limonade avait apparemment été remplacée par de l'eau tant tout cela paraissait bien clair ! Bah, j'avais plus une soif quantitative que qualitative, je ne m'en suis dès lors pas trop ému.
Nous sommes partis en laissant là Yvan et Nathalie qui, nous l'avons appris après, en ont bu 3 ou 4 (gratuites pour la plupart) en se plaignant à chaque fois du manque de fruité de leur bière ;-)
Pendant qu'on s'équipait, une pluie d'orage s'est abattue sur nous de sorte qu'on a enfilé les scaphandres illico presto subito !! Je suis parti en tête en descendant la rue toute pavée de l'Eglise mais ça ne menait nulle part. Je suis repassé devant la terrasse du café, provoquant le rire d'Yvan au passage, et ça menait à une sortie de la ville mais pas celle par laquelle nous étions rentrés. J'ai perdu Gull de vue et suis arrivé sur une route barrée. Quart-de tour gauche, je navigue à la boussole, le décompte est bon jusqu'à ce que la distance par rapport au WP suivant ré-augmente. Je m'arrête. Je fais un quart-de-tour droite, reviens sur mes traces, me ravise, repars dans l'autre sens en quête d'une autre voie à suivre mais la boussole me fait perdre le nord, le sud, l'est et l'ouest à la fois. Je m'apprête à crier au secours mais je ne croise aucun motard du groupe. Je commence à fulminer sous le casque et sous la pluie ... dégoûté par mon incompétence à retrouver mon chemin, une fois de plus : heureusement qu'on ne doit pas rendre les Tripy's en fin d'étape sinon ... hein !!
Après un aller-retour de plus, je bute à nouveau sur la route barrée et là, je vois une dame, sur une bicyclette, qui emprunte un étroit passage, un mètre de large tout au plus, sur le côté qui permet d'atteindre l'autre "rive". Au point où j'en étais, à tourner depuis 1/4 heure, vingt minutes au moins, je l'ai suivie !! Mon guidon a buté une fois ou deux sur les bords de la passerelle qui comportait même un dénivelé en bois et lorsque je suis arrivé au bout, j'ai eu droit à des pouces levés de piétons qui s'apprêtaient à la prendre dans l'autre sens :-))
Dès cet instant, le TRIPY s'est remis sur le droit chemin et j'ai pu continuer, soulagé ! Reste qu'il pleuvait beaucoup et que j'étais obligé de rouler visière relevée pour distinguer la route jusqu'à ce que, évidemment, mes lunettes se couvrent à leur tour de gouttelettes de pluie. Les motards binoclards qui me lisent ont certainement déjà vécu cette galère et ils savent que naviguer à vue dans ces conditions devient vite dangereux. Entretemps j'avais été rattrapé par la GS d'Yvan et Nathalie mais, curieusement, il restait derrière, le bougre ... jusqu'à ce qu'il comprenne ma détresse et qu'il se décide E-N-F-I-N à passer. Dès cet instant, je me suis accroché à sa roue et on a roulé ainsi pendant une trentaine de kilomètres. A un rond-point il s'est trompé et j'ai repris les devants. Nathalie m'a dit qu'il s'était trompé parce qu'il avait vu "route romantique" et qu'il n'avait instinctivement pas voulu l'emprunter ;-)
A deux pas de l'hôtel, alors que le feu était rouge, il a plongé à droite et est arrivé avant moi : c'est un des avantages d'avoir un autre GPS en plus ou à la place du Tripy pour court-circuiter le trajet parfois.
A l'arrivée, je l'ai remercié d'être passé devant en lui expliquant que je n'y voyais plus goutte. Nathalie M'A remercié parce qu'à cette allure, plus modérée qu'à l'habitude, elle avait ENFIN pu écouter de la musique dans son casque !!!
Quand j'ai retrouvé l'ami Claude il m'a presqu'engueulé façon "Et alors ? Qu'est-ce t'as foutu p'tit con ?? T'as pas vu Pierre au rond-point qui te faisait des grands signes ???
Il paraît que Pierre n'a pas arrêté de dire cet après-midi là qu'à l'allure où je roulais je devais être arrivé à l'hôtel depuis belle burette ... Ils ont tous deux été surpris de me voir arriver le dernier finalement !!
Le soir on était à une table de 4 qu'on a partagée avec Marc et Pascal.
A un moment une des serveuses m'a pris pour le chef sans doute et est venue me demander combien on était exactement. Bon, c'est vrai qu'avec ma stature, ma prestance et le reste, j'en impose immédiatement, au premier regard mais ... j'avoue que ça m'a un peu surpris et du coup, on a bien sympathisé avec cette belle personne.
L'un d'entre nous en est presque tombé amoureux instantanément (des photos le prouvent sur le site d'Europa Moto d'ailleurs mais je n'insisterai pas sur ce point, ça pourrait lui nuire, voyez). Elle était polonaise, s'appelait Bojena (qui signifie "Consacrée aux Dieux", une sainte en quelque sorte les gars !), elle avait 42 ans, elle avait deux enfants, 16 et 10 ans je crois mais surtout, surtout, elle n'avait plus de compagnon, ce dernier point suffisant amplement à raviver la flamme chez certains allumés ;-))
... A ce propos, on n'a finalement plus fait très long feu, la journée ayant été particulièrement longue en ce qui me concernait. J'ai décliné une invitation à transiter par le bar de l'hôtel.
En chambre, j'ai juste choisi ma tenue du lendemain, en espérant que nos effets du jour sèchent, et on a discuté de choses et d'autres avec Claude avant l'extinction définitive des feux.
En fin de repas, Paul nous avait un peu briefé sur la journée du lendemain qui allait être composée à 50% d'autoroute ce qui ne nous enchantait guère même si on sait pertinemment bien que lors d'étapes dites de liaison il faut parfois sacrifier la qualité pour la quantité. L'arrivée était fixée à Saint-Vith, ville à partir de laquelle, il me restait encore 150 bornes avant d'atteindre le domicile ... soit un total de près de 525 kilomètres.
Bonne nuit !!
21:20 Écrit par Alberto | Commentaires (3) | Tags : slovénie2016
Commentaires
Tes explications concernant la charmante serveuse polonaise sont un peu confuses (mère de 3 "bambins" de 22, 8 et 6 ans), à moins que ce ne soit dû à une perte de lucidité passagère ...
En effet, en une soirée, te voila promu chef de la meute des motards et ensuite dieu vivant par une vestale! Difficile de garder son calme dans pareilles circonstances....A défaut de Radler, un peu d'eau froide peut aider ;-)
Écrit par : T@z | 13/07/2016
Pas possible ! Tu entretiens une correspondance avec elle, c'est sûr maintenant !! Attention, les filles de l'est ne perdent jamais le nord et tu risques à ton tour de devenir le chef d'une ribambelle de moutards si tu n'y prends pas garde.
Écrit par : Alberto | 13/07/2016
Nan, nan, nan, pas de correspondance!
Elle t'a tout bien "esspliqué" et elle a montré 3 avec les doigts. Evidemment, tu avais le regard perdu.............ailleurs!
Écrit par : T@z | 13/07/2016
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