28/09/2016
Les Grandes Alpes, le 9ème et dernier jour !!!!!!!!!
Pour l'instant, pas de mots, juste les quelques photos de la dernière étape du périple : elle devait relier Couches à Paliseul et comportait 445 kilomètres ...
Comme on dit dans les milieux chevaleresques, de préférence autour d'une table ronde, "ça sentait l'écurie !!"
On avait 8 jours derrière nous, loin de nos pénates et de nos Dulcinées, et ça commençait à bien faire comme on dit dans un autre milieu, celui des affaires ;-)
D'ailleurs, certains étaient déjà partis :
-Yves nous avait quitté, non que je l'ai outré par mes soupçons injustifiés, mais tout simplement parce qu'il avait prévu de continuer sur les Pyrénées;
-Georges était également parti prématurément pour des raisons ... personnelles (autant dire que je ne sais pas pourquoi!);
-Jacques et Willy avaient filé à l'anglaise pour rejoindre leurs compagnes quelque part en Bourgogne je crois.
Une fois de plus, chacun y est allé à son rythme pour charger son destrier, prendre le petit-déjeuner, se laver les dents et prendre ensuite la route et, une fois encore, je suis parti seul sans qu'on m'attende et sans que j'attende bien entendu.
Au règne du chacun pour soi, l'égoïste est roi et vous savez quoi, au risque de me répéter, c'est aussi bien comme ça.
Perso j'avais juste mis la chemise molletonnée sous le blouson ventilé et sans doublure et après ... un certain nombre de kilomètres j'ai été bien obligé de m'arrêter car il faisait plutôt frais ce matin-là.
J'ai longtemps suivi un couple, lui qui roulait sur un vieux modèle de BMW genre RT et elle sur une blanche 800 ST, une des 4 motardes présentes lors de ce voyage : ils tenaient un bon rythme et si je les ai dépassés une fois, je me suis fais repasser lors de l'arrêt pour enfiler la doublure du blouson et les gants mi-saison. Autant dire que lorsque je suis revenu sur eux, je n'ai pas refait le coup et j'ai attendu qu'ils s'arrêtent, à la recherche d'un coin tranquille pour pique-niquer sans doute ...
J'ai roulé ainsi près de 200 kilomètres et, à un moment, autour de Vendeuvre-sur-Barse environ, j'ai été rejoint par Henri qui, profitant d'un arrêt à un feu rouge, s'est porté à ma "hauteur" pour me dire qu'il connaissait une bonne sandwicherie à Brienne-le-Château , qu'on pourrait s'y arrêter pour grignoter un truc. Il m'a demandé s'il pouvait passer devant, ce que j'ai accepté sans sourciller !
Au hasard des dépassements on s'est un peu perdus de vue, il faut dire qu'il avait comme qui dirait le feu au cul ce matin-là, et lorsque je suis arrivé à l'entrée de Brienne-le-Château, alors qu'il fallait bifurquer à droite, j'ai donc continué tout droit pour pénétrer dans le centre-ville. Là j'ai cherché Henri désespérément : il y avait pas mal de gens attablés ici et là à diverses terrasses mais point d'Henri. J'en ai profité pour béquiller la Tiger sur la place, face à la Mairie je suppose et en jetant un regard circulaire j'ai remarqué que notre image se reflétait dans la vitrine d'une agence bancaire : du coup, j'ai zoomé, plus ou moins cadré, et tiré le portrait au couple mythique mi-raisin mimolette que nous formons, la Triumph et moi ;-))
Il n'était pas encore midi et j'avais déjà 215 kilomètres et 498 mètres derrière moi, autant dire qu'on avait bien cravaché.
J'ai quitté Brienne et j'ai repris le road-book en direction de Louze puis MoNtier-en-Der, une ville bien connue pour son festival de la photo animalière du 17 au 20 novembre, n'est-ce pas T@z ? Non loin de là se trouvait le Lac de Der et j'en suis venu à regretter de ne pas avoir pris un pique-nique, car j'aurais bien volontiers poussé une pointe jusqu'à ses rives pour m'y restaurer et profiter ensuite d'un petit repos dans l'herbe par exemple ...
Mais je n'avais rien prévu de la sorte et je continuai donc ma route. Quelques minutes plus tard, j'ai vu la DL d'Henri devant une pizzeria mais je suis passé outre. Finalement, autant continuer en solitaire dès lors qu'on vous y invite, non ?
En plus je venais de faire une relativement longue pause à Brienne et je voulais, en quelque sorte, rattraper le temps perdu : nous ne sommes pas de la race des motards qui s'arrêtent toutes les demi-heures voyez ? Quand on démarre, c'est pour rouler deux heures minimum, revoyez ??
Pour vous dire que j'avais une espèce de besoin de naviguer en solitaire : à un moment j'ai vu passer Philippe, Noëlle et Didier (lorsque je me rééquipais d'hiver ^^) et quand je suis reparti j'ai d'abord ouvert en très très grand pour les rejoindre mais lorsque j'ai raccroché le convoi ils se sont arrêtés à une station-service. Faut dire que Didier avait des soucis de perte de pression à l'arrière ... Etant donné que j'ai vu que Didier était entre de bonnes mains, j'ai décidé de continuer ma route.
Pour vous confirmer définitivement que je n'avais plus envie de causer à personne mais juste de rouler c'est qu'une petite centaine de kilomètres plus tard, alors que je me faisais rattraper par deux GS et que je n'avais pas envie de me faire doubler (ouais, je sais c'est puéril !) j'ai fait semblant de sortir pour faire le plein à la station de Givry-en-Argonne . J'avais fait le plein à Montier-en-Der soit à peine 70 bornes plus tôt, c'est pour dire que je n'en avais vraiment pas besoin !! Et bien devinez sur qui je tombe à la pompe ? L'ami Claude qui remplissait le réservoir de sa GS !! : le hasard fait parfois bien les choses, n'est-il pas ? Et bien, vous savez quoi ? On a échangé quelques mots, genre "ça va twa ? Et twa, ça va ??" et je suis reparti comme j'étais arrivé, seul !! Fallait pas "s'attendre" à autre chose finalement !!
Après Givry-en-Argonne et en passant par Sainte-Menehould je suis enfin arrivé à Vouziers et là, n'en pouvant plus de faim, j'ai quitté le road-book et me suis garé sur l'énorme place, en face d'un bistrot où se trouvaient quelques membres du groupe.
Il était 14 heures par là et on n'y servait plus (ou pas ?) à manger, juste à boire. J'ai hésité une fraction de seconde mais le serveur m'a dit que je pouvais manger un peu plus loin. J'ai donc fait les quelques mètres qui me séparaient de l'autre bistrot et j'ai demandé si on m'acceptait encore. Là aussi il y avait deux gars du groupe, Laurent avec sa Multistrada et l'autre gars en GS dont je ne connais pas le prénom.
Je me suis installé, on a bavardé un peu et quand mon plat est arrivé, ils avaient terminé les leurs et sont repartis de sorte que je me suis retrouvé seul face à mon assiette, enfin ;-))))
Je plaisante !! De toute façon, la solitude ça n'existe pas, pas plus que la sollicitude d'ailleurs ...
Pffffffff ....
A suivre ... ou pas !!
18:32 Écrit par Alberto | Commentaires (0) | Tags : grandes alpes 2016
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