25/09/2015
L'Auvergne J4, mercredi 16 septembre 2015, suite !
301 kilomètres alors qu'Issoire est distante de 30 km de Clermont-Ferrand, autant dire qu'on allait nous en faire voir, des routes auvergnates !
Arrivé au -1 où étaient rangées les motos, si celle de Didier et la mienne étaient là où nous les avions laissées la veille, il n'y avait par contre pas de trace de la Deauville de François ni de la DL650 d'Henri. Ils avaient pris la route bien avant nous qui sommes toujours dans les derniers à partir ... mais comme quelqu'un a dit "Les derniers seront les premiers", je ne vois pas pourquoi se presser finalement !
Un peu de mal à nous extraire de la ville ce matin là : je n'étais pas encore trop bien réveillé, ni la Tiger d'ailleurs, qui a calé au feu rouge au moins une fois. Il faut dire que l'attaque de l'embrayage est tellement courte qu'il faut être très précis sur les gaz en les ouvrant au moment opportun et ... pas trop tard :-)
Ainsi donc, nous avons quitté la ville pour emprunter des petites routes bucoliques jusqu'à arriver une cinquantaine de kilomètres plus loin à Saint-Nectaire qui n'est pas qu'un fromage AOP (appellation d'origine protégée) mais aussi un village avec "le-haut" et "le-bas" planté d'une splendide église romane du XIIème siècle (après Jésus-Christ, cela va sans l'écrire !). Bien que de petite taille, elle tente de rivaliser avec les plus grandes cathédrales par la richesse de ces chapiteaux notamment, certains conservant leurs couleurs d'origine (?) et recèle un trésor à un euro ...
Je n'ai jamais compris de quoi il s'agissait et prie l'un ou l'autre d'éclairer ma lanterne à ce sujet !
Encore une petite chute à déplorer semble-t-il, une des drôles de dames qui roulait en Versys je crois, mais rien de bien méchant heureusement. On avait rejoint François à ce moment là et on est reparti ensemble ...
Pas pour longtemps car lorsqu'on s'est arrêté, 31.3 km plus tard, pour admirer l'un des nombreux panoramas que nous offrait le Parc des Volcans d'Auvergne dans les Monts Dore, on n'était de nouveau que Didier et moi. J'ai souvenir d'un vent très violent à cet endroit, au point que mon ingénieux copain s'était longuement appliqué pour mettre sa TDM dans le bon axe pour éviter qu'elle tombe. Bien lui en pris car, un peu plus loin sur le parking, on a entendu un grand "Ohhh" lorsque la lourde RT d'un des couples de motard s'est couchée sur le flanc. Cela dit, ces motos sont tellement larges qu'elles ne se couchent finalement qu'à moitié et qu'il est donc relativement aisé de les remettre sur roues : merci au flat-twin qui se révèle facile et se relève facilement, jouant en même temps le rôle de béquille ;-)
Je viens de me rappeler que si "on a perdu François" c'est parce qu'en réalité, après Saint-Nectaire, il est allé saluer une de ses tantes qui habite dans la région. Voilà pourquoi lorsque nous sommes arrivés au sanctuaire de Vassivière , altitude +/- 1300 mètres, il n'était pas avec nous. Pour arriver là, Didier avait pris la tête et il roulait "comme un malade" : il aurait voulu semer Henri qu'il ne s'y serait pas pris autrement ...
J'ai aussi remarqué qu'il freinait beaucoup avant les virages ... mais sans doute était-ce parce qu'il y arrivait trop vite ! Si on roule à un train de sénateur, il n'y a en effet aucune raison de freiner avant de négocier un tournant, ça paraît logique et ceci explique peut-être aussi cela !!
Au sanctuaire, avec l'heure qui avançait, on a finalement décidé de s'inquiéter de savoir ce qu'il y avait à la carte.
Lorsque nous avons questionné la charmante dame qui tenait la ... cantine, il s'est avéré qu'il ne restait plus grand chose à se mettre sous la dent creuse. Alors que je commandais une belle assiette auvergnate, "un plat d'homme" comme l'indiqua la blonde de service, les chochottes qui m'accompagnaient ont opté pour une espèce de "muffin" à la tome et un bout de tarte aux myrtilles, les 2 s'étant révélés sans saveur, inodores, incolores et pour tout dire, insipides ce qui était loin d'être le cas de la manne céleste que j'avais reçue ;-))
Jacques (lunettes rondes, toque blanche), qui s'était joint à nous pour le repas, j'allais oublier "Merci Seigneur", est redescendu avec nous jusqu'au moment où, trompé par son GPS, il s'est arrêté et a fait demi-tour sans raison, les voies du Garmin étant définitivement plus impénétrables que celles du Grand Prêtre Souverain !!
On a traversé un tas de petits villages, reliés par un tas de petites routes, plus étroites les unes que les autres et on a vu ainsi Besse-et-Saint-Anastasie, Saint-Pierre-Colamine, Saint-Diéry, Saurier, Valbeleix, Compains, Saint-Alyre-ès-Montagne, Mazoires, Ardes et ... Rentières. Là j'ai failli marquer l'arrêt pour proposer à Didier qu'on s'en trouve chacun une, jeune et jolie, blonde aux yeux bleus et à forte poitrine, qu'on les épouse, qu'on laisse tout derrière nous et qu'on coule nos derniers jours heureux là-bas, loin de tout ...
Direction Boudes via Saint-Hérent et arrivée à Dauzat-sur-Vodable où le Tripy affichait la silhouette d'une église et d'un oeil, signe qu'on était ... "prié" de s'arrêter et de zieuter !!
Nous avons rangé les motos en bas du promontoire rocheux et avons entamé la montée à pied. A gauche deux dames en train de deviser. Je questionne : "L'église est bien là, oui ?" Elles me rassurent et je rajoute : "Faut pas aller jusqu'au ciel, hein ?". Je passe sous une ficelle tendue en travers de la route et, quelques hectomètres plus haut, elle est effectivement là avec un cimetière comme parterre. La vue y est imprenable : quelle chance ils ont ceux qui reposent là en paix. Ce doit être un plaisir de venir les saluer, on se rapproche en même temps de l'Intemporel !!
Je croise Henri qui est accompagné de son nouvel ami Roland, en DL aussi. Il ne nous attendra à nouveau pas mais cela aussi, ça devient une (saine) habitude ...
Au moment de redescendre, je rejoins un groupe de motards dont celui qui roule en YAMAHA R1 est presque allongé par terre tant il n'en peut plus d'arpenter d'aussi petites routes avec son bolide plutôt pensé pour le circuit ...
Je lui dis que chez Cap Moto c'est (presque) toujours comme ça et au moment où je lui demande s'il n'avait pas des amis dans le groupe qui l'avait prévenu, il a répondu : "Je croyais !!"
Imaginez-vous qu'il a hésité entre une ...Varadero et la bête qu'il avait là : rien à voir pourtant, n'est-il pas ???
Bon après ça, j'ai comme un doute, je ne sais plus très bien, j'ai la mémoire qui flanche mais ...
Il me semble qu'on a fait un arrêt à Champeix pour boire un coup. Sur la place une fête foraine s'installait et nous avons dû nous frayer un passage entre les baraques pour parquer la Tiger et la TDM à vue. On s'est installé au soleil, à la terrasse d'un café qui s'appelait "La Couze toujours", un truc comme ça, la "Couze" étant une rivière qui coule en Auvergne. On a commandé deux Perrier menthe et on a échangé quelques mots avec un gars accompagné de son grand chien auquel le tenancier avait amené une écuelle pleine d'eau ...
Un mono-volume était en défaut de stationnement, une dépanneuse était là pour l'enlever mais le passage était trop étroit pour qu'elle procède. 4 ou 5 flics (au moins !) étaient là à palabrer avec les forains, le dépanneur et quelques riverains sans qu'on sache où était le conducteur du véhicule apparemment. Finalement le dépanneur est parti et le monospace est resté là !! Que de forces monopolisées pour RIEN et qui c'est qui paie tout ça, hein ??
30 bornes plus tard nous atteignions Issoire, sans histoire et garions nos motos dans le parking de l'hôtel " Le Pariou ", probablement le meilleur hôtel parmi ceux que nous avons fréquentés, n'est-ce pas Paul ???
Douche, mise en charge des Tripy, descente au bar et passage dans la salle de restaurant : petit speech de la chef, Patricia, qui nous accueille à bras ouverts ...
Très bon repas arrosé d'un vin du cru offert par Henri.
Long speech de Pierre-Yves qui nous présente la journée du lendemain et le "Cap Moto Trophy", un jeu de débrouille et d'orientation amusant : 220 km d'après le programme, largement sous-estimé d'après moi mais ... je ne suis pas le seul ... mais ... on en reparlera ;-))
Il fallait bien lancer le "Trophy" (3 jeux au programme) et Pierre-Yves nous expliqua la première épreuve qui consistait à rejoindre la ville de Billom à prononcer Billon (comme millions ou billions voyez ?) en faisant LE MOINS DE KILOMETRES POSSIBLES) tout en passant par Busséol et son château ET en évitant de reprendre 2x le même chemin ainsi que la D229 !!!!
Autant dire que les plus "joueurs" ont sorti les Tom Tom, Garmin, sextants, boussoles, stylos, surligneurs, petits rapporteurs et tutti quanti pour élaborer ce fameux trajet.
Avant ça, nous nous étions amusés à essayer de faire des petits bateaux, des chapeaux et des cocottes en papier avec les feuilles de menu mais là, ça devenait autrement plus sérieux !!
Pendant que François compulsait la carte, je notais ses instructions et les patelins qu'il fallait traverser.
Après vérification, merde, nous constatons que nous avons oublié le crochet par Busséol et de refaire le tracé sans noter quoi que ce soit cette fois : autant dire que ça me jouera des tours le lendemain car j'ai roulé "de mémoire" et, comme elle est pleine de trous et de méandres, ça l'a pas fait comme on dit mais ... on en reparlera !!
De retour en chambre, Pierre s'est à son tour penché sur la carte pendant que je "viberais" avec ma tendre et consultais les dernières news ...
Nuit encore relativement agitée, la faute au vin (que mes boyaux ne supportent pas trop bien en général) et à ces foutues couettes toujours BEAUCOUP trop lourdes pour la saison malgré qu'on dormait la fenêtre ouverte. Finalement on se découvre et au petit matin on a froid et c'est comme ça qu'on chope la crève ... ou pas !!
Bonne nuit et à demain !!
21:35 Écrit par Alberto | Commentaires (2) | Tags : auvergne2015
Commentaires
Le trésor de St Nectaire (dont le buste de St Baudime) que tu as bien photographié n'était normalement éclairé que moyennant un don d'1 euro. Il semble que le système ne fonctionnait plus, j'ai néanmoins versé une obole de 2 euros, tu es donc couvert et nous avons gagné quelques indulgences. Remarque que Baudime vient du vieux français "s'esbaudir" ou "être joyeux", cela n'a pas l'air comme cela, mais...
Écrit par : ds | 26/09/2015
Merci Didier, Dieu te le rendra au centuple : tu parles d'un placement miraculeux !!
Écrit par : Alberto | 26/09/2015
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