22/09/2015
L'Auvergne J3, mardi 15 septembre 2015
Je reviens un instant sur l'histoire des freins si vous voulez bien ...
J'étais en délicatesse avec eux parce que figurez-vous que je n'avais plus de frein arrière. Chaque fois que j'effleurais la pédale, ça faisait un couinement qui me faisait mal aux oreillettes et aux ventricules en même temps qu'aux oreilles. Et de fait, vérification faite à Châtillon avec Pierre-Yves, force fut de constater qu'il n'y avait plus de garnitures !!
Alors tout motard un peu sportif, mais surtout ignorant de la chose, vous dira que le frein arrière ne sert à rien ou presque et il est évident que l'essentiel du freinage se fait sur l'avant pour des raisons purement physiques de transfert de masses. Reste qu'en situation délicate, quand la route est piégeuse, entendez qu'elle manque d'adhérence, le fait de mettre un petit coup sur l'arrière en même temps que sur l'avant permet de mieux "asseoir" la machine. C'est une des raisons pour laquelle j'étais moins franc à l'abord de virages et que j'anticipais d'avantage, voyez ?
La veille au soir, on avait convenu avec François d'aller jusqu'à Aubière, dans la périphérie de Clermont-Ferrand, moi chez le concessionnaire Triumph pour acheter des plaquettes que Pierre-Yves s'était fort aimablement proposé de monter, François pour un problème de "ratatouillage" de la Deauville dès qu'elle circulait sous la pluie et sur des routes trempées ...
Ce long préambule pour expliquer les premières photos de ce 3ème jour .
Au programme, il y avait "L'Aventure Michelin" suivie d'une boucle de 187 km baptisée "La Route des Puys".
Mais il fallait avant tout qu'on file à Aubière pour nos problèmes mécaniques respectifs ...
Encore heureux que François avait reconnu le trajet sur carte avant de partir car, une fois encore, le Tripy fut incapable de nous guider, le message "destination impossible à trouver" s'affichant systématiquement à chaque tentative que j'effectuais au fur et à mesure qu'on avançait sur le trajet. Ce n'est qu'à un jet de clé de 13 qu'il a ENFIN montré la voie même si ça n'était plus très utile car, en plus, la faculté d'indiquer le N° dans l'avenue n'étant pas disponible, il a fallu y aller à tâtons en le cherchant et en guettant les enseignes : pas top le Tripy dans ces conditions, c'est sûr !!
Que soit, on y arrive quand même après quelques tours et demi-tours sur l'Avenue Cournon.
Pendant que je me dépiaute, François, beaucoup plus rapide que moi à la détente, pénètre dans la concession. Quand j'y entre à mon tour, j'entends que le gars au comptoir explique à François qu'il lui est matériellement impossible de s'occuper de sa Deauville avant jeudi au plus tôt, sans savoir par ailleurs s'il aura la solution à son problème, etc ...
Au moment où mon tour vient, il vérifie s'il a les plaquettes en stock et confirme qu'il peut les monter tout de suite. Sur l'entre-fait, François demande où se trouve la concession HONDA et s'en va en me disant que ça risquait d'être long et qu'il comprendrait très bien qu'une fois les plaquettes changées, je retourne directement sur Clermont pour la visite du site Michelin ...
Avec le gars de chez TRIUMPH on a discuté de la version "LOW" de la TIGER, une version dont les débattements de suspension ont été réduits de 40 mm sur l'avant et de 7 mm sur l'arrière et dont le dessin de selle a été revu, histoire d'en faire "l'adventure" la plus basse du marché. Voyez d'ailleurs l'article que lui consacre Moto-Net justement aujourd'hui ... Quand je lui ai dit que ça pourrait très probablement être "ma prochaine" il m'a judicieusement fait remarquer que si j'en sortais avec la version "normale" il valait mieux m'y tenir car le jour où je déciderais de revendre la "LOW" je n'aurais que des amateurs de petite taille. Pas con, le mec !!
Cette intervention ne m'aura coûté que 34,81 €, pièces, main-d'oeuvre, court essai et TVA 20% comprises : une toute bonne surprise. Vu la rapidité de l'intervention, j'ai décidé d'aller retrouver François 2 ronds-points plus loin.
Pendant qu'il attendait patiemment qu'on jette un oeil à la Deauville, j'ai fait un tour dans le magasin DAFY juste à côté. J'y ai croisé Marc MARQUEZ, plus petit que nature, et je me suis souvenu qu'Henri avait demandé qu'on lui achète une bombe de graisse pour chaîne. Il y avait une promo : à l'achat de 2 bombes ça faisait dans les 30% de réduction. Autant dire que j'en ai profité !! Retour près de François qui désespère un peu mais qui insiste en suivant partout le chef de garage ;-)) Finalement un mécano est désigné et il rentre la machine dans son atelier. Anglais le mécano, un gars prénommé Mick ou Nick je sais plus. Ils ont baragouiné des trucs dans la langue de Shaskespeare, puis le gars a ressorti la Deauville en disant qu'il avait serré/desserré le capuchon de bougie et badigeonné le tout de WD-40 et que ça devrait normalement aller. Quand François a demandé combien il devait et malgré son insistance, il a dit que c'était bon comme ça . François qui est plus honnête que le plus honnête des gars honnêtes que je connaisse, c'est dire s'il est honnête ^^ est retourné dans la concession pour demander ... combien il devait. Quand il est revenu, Mick ou Nick était parti essayer une autre bécane sinon il lui aurait donné un "pourboire", c'est sûr. Il s'est d'ailleurs promis qu'il repasserait le lendemain pour le lui remettre !!
Avec tout ça il était plus de 10h30 et c'est vers 11 heures que nous sommes arrivés à L'Aventure Michelin . Pas de temps imparti pour la visite mais comme écrit sur le descriptif de notre trip l'histoire du pneu, l'évolution des techniques, la création des cartes et ses permanentes actualisations, les divers services offerts aux automobilistes depuis 120 ans, les courses automobiles, l'histoire de cette célèbre famille ... tout cela nécessitait dans les 2 heures de visite, libre et enrichissante !!
Et de fait, c'est vers 12h45 que nous nous sommes retrouvés sur l'immense parking. Nous avons envoyé un SMS à Pierre qui était toujours à l'intérieur. Il a répondu "Déjà ??" et nous a rejoints rapidement.
Guidés par François, avec Pierre et Didier nous sommes allés jusqu'au restaurant du volcan de Lemptégy à Saint-Ours .
J'y ai mangé un tripou de bonne facture accompagné de frites et d'un soda. Pierre avait commandé la même chose mais avec la prise de sang qu'il trimballe, dans le rouge partout, et une crise de goutte dont il a encore le souvenir douloureux, il a eu un remord et s'est rabattu sur une salade auvergnate, à peine plus diététique à mon avis ...
Au moment de repartir, le temps n'étant pas trop au beau, Pierre décidait de rentrer alors que François se tâtait juste un peu et envisageait un petit bout de chemin avec Didier et moi qui étions par contre fermement décidés à abattre les quelque 160 kilomètres du road-book qui restaient à parcourir et qui promettaient de belles vues panoramiques !!
On était un peu à cours de carburant et alors qu'une station service était annoncée au rond-point 3 kilomètres plus loin, elle n'y était en fait PAS : la station comme l'essence se sont probablement volatilisées ! Il a fallu attendre 20 bornes de plus pour remplir les réservoirs et soulager les esprits. Entretemps, François avait rebroussé chemin et nous nous sommes retrouvés Didier et moi, seuls, comme à l'habitude finalement !!
On a roulé comme ça dans les 100 kilomètres avec un arrêt sur un parking entre Les Ancizes et Saint-Priest-des-Champs pour profiter d'un beau panorama puis à Manzat où nous avons une fois encore "violé" une propriété privée pour prendre quelques photos d'un lac aux eaux tranquilles plutôt que de marcher jusqu'au Gour de Tazenat comme proposé dans le programme ...
22 kilomètres plus loin, nous sommes arrivés à Volvic où nous avons un peu tourné en rond jusqu'à la source pour constater qu'il n'y avait rien autour ! Pas de bar, pas de restaurant, pas de Casino comme à Spa, rien, nada, bernique !! Même pas la possibilité de déguster cette eau presque miraculeuse : "Un volcan s'éteint, un être s'éveille" comme disait le slogan mais à en croire un local, que nous avons rencontré au "Bar des volcans", intarissable quand il s'est agit de nous parler de sa ville, y a tout qui s'éteint à Volvic, la ville se meurt, la faute à Danone qui possède Volvic et à son maire qui est un mou, mou ... On a dû s'arracher sinon on serait encore là à l'écouter, ce brave homme !
Il restait 50 bornes pour rentrer à l'hôtel ... Quand on est passé par Chamalières , ce patelin a sonné à mes oreilles comme un nom connu. Vérification faite à l'instant, il semblerait que Valéry GISCARD D'ESTAING en fut le maire en soixante-quatorze ou en septante-quatre, un doute subsiste auprès des historiens ... et ce serait du balcon de la mairie qu'il aurait déclaré son intention de se présenter à la candidature de Président de la République ! Sauf erreur, à l'heure où je vous parle, son fils Louis, serait toujours maire de cette petite bourgade riante ...
A l'apéro, j'ai offert ... la bombe de graisse pour chaîne à Henri pour lui montrer que, moi aussi, je pouvais être gentil et généreux à mes heures : c'était une façon de lui rendre la pareille suite au buff qu'il m'avait offert l'avant-veille.
Le soir, avec Pierre et Henri, nous avons fait une bien longue promenade dans le centre de la ville, jusqu'à la place de Jaude illuminée de milles feux.
Dans la mesure où nous repartions sur Issoire le lendemain, de retour à l'hôtel j'ai commencé à empaqueter mes frusques pour ne pas me faire trop attendre le matin ...
Tablette, "Viber" avec madame ^^, coup d'oeil aux nouveaux articles sur "GP Inside" et ... dodo à la revoyure !!
PS : attention, demain soir visite chez belle-maman et jeudi soir visite chez un ami qui déménage sur Welkenraedt, le compte-rendu risque d'être "gelé" jusque vendredi ...
21:31 Écrit par Alberto | Commentaires (2) | Tags : auvergne2015
Commentaires
L'histoire des freins, j'avais donc bien vu que tu freinais plus que d'habitude ! Ce n'était donc pas une petite phrase assassine mais bien une constatation objective.
Écrit par : Obelix | 23/09/2015
Triumph basse : enfin les nains ne seront plus privés de désert...
Écrit par : ds | 23/09/2015
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