09/08/2015

Irlande, day eleven !!!!!!!!!!! (25/07 : Rosslare > Fishguard > Hereford 238 km)

irlande2015L'Irlande est désormais derrière nous, snif ! (qui se dit "Sniff" dans la langue de Shakespeare)
Nous prenons le petit(mais copieux)-déjeuner et sommes tous prêts (ou presque) à embarquer à l'heure sur le ferry de la compagnie Stena Line. J'étais de nouveau là en "back up" de l'ami Didier dont les documents avaient pris l'eau au travers de son sac de réservoir, pas vraiment étanche. Toutes les notes avaient "fondu" et ses numéros de réservation avec !!
Petite charentaise à ce propos : je me souviens d'un voyage, Outre-Manche également, avec un "concurrent" qui avait prévu des road-books boules et flèches (pas de Tripy à l'époque) et des notes dans un papier résistant à l'eau, (waterplouf en anglais) allo quoi !! Non, ce n'était pas avec Moto Tachtig (du gendarme ...)
Bon, voyons les photos du jour si vous voulez bien !

Pour vous dire s'ils font bien les choses chez Cap Moto : alors qu'on voyait le bateau de l'hôtel où on était, nos "papas-poules" Pierre-Yves et Paul ont enregistré un road-book de non moins de 5 way-points (pour 1.684 mètres en tout) avec en fin de parcours : "Préparez vos papiers !!" C'est pas du service 5 étoiles ça, hein ?????
Alors que le folder de présentation du voyage annonce 238 km, le Tripy en renseignait 344,6. C'est en fait qu'il intégrait également le "sea-book", à savoir les 62.9 miles qui séparaient le port de ROSSLARE de celui de FISHGUARD au Pays de Galles, tiens !
Traversée tranqu'huile qui est vite passée malgré les 4 heures qu'elle a duré : entre des conversations et/ou des petites siestes sur le pont et un énorme gobelet de café au deck 8, on n'a pas vu le temps passer.
Au débarquement, certains se sont fait surprendre par un sol extrêmement glissant : à croire qu'on avait vidé des boîtes à sardines de leur huile et leurs aromates sur le pont où étaient entreposées les motos. Juste devant moi, il y a eu 2 chutes à l'arrêt à cause de ça, chutes sans aucune conséquence bien heureusement, ni pour les gens ni pour les machines !
C'est François qui a pris l'initiative au sortir du ferry et, arrivé à Newport, il s'est enfoncé dans la ville pour se mettre en chasse d'un restaurant qu'il a déniché rapidement : le "Golden Lion" que ça s'appelait.
J'ai donc rangé la Tiger face au Lion, entre félins ça pouvait le faire, et les autres en ont fait de même. Plutôt que d'entrer par la ... porte d'entrée et demander si on pouvait s'installer, Didier a soulevé le crochet de la petite barrière qui donnait accès à la terrasse et a posé son casque sur une des tables. Il a encore des choses à apprendre à son âge, notamment en matière de savoir vivre ;-)).
Et oui, on a beau approcher chaque jour un peu plus de la mort, rien de tel que de cultiver son savoir vivre !!
On a parcouru la carte, on a passé commande ... à François qui est parti dans le bâtiment et qui s'est occupé de tout. Je me demande même s'il ne s'est pas mis aux fourneaux car pour se couper en 4 et rendre service, il n'a pas son pareil au sein de notre petit quatuor. Mon choix était fait avant même d'ouvrir la carte : je voulais un " fish and chips ". Si je ne me trompe pas, c'est la seule et unique fois que j'ai mangé ce plat national par excellence et j'avoue que je n'ai pas été déçu : le poisson débordait de l'assiette, les frites semblaient artisanales et la garniture était là pour la couleur, tout y était en somme.
Au moment de quitter l'endroit, alors qu'on était en train de s'équiper on a entendu un grand bruit. On se retourne et on voit Henri, toujours prêt le premier, par terre et la DL pareil, par terre également ! En fait, le parking était en pente et à cet endroit, le bitume était un peu défoncé, de sorte qu'Henri s'est retrouvé la jambe gauche dans le vide et ... bardaf, ça ne rate pas : on sent la moto partir et on ne sait plus rien faire ! En général ça arrive aux petits comme Didier et moi qui choisissent une moto trop grande pour eux ... Là, il ne pourra en tout cas pas dire que c'est la faute à Bernadette ou au Tripy !! Au final, plus de peur que de mal (bien qu'aux avant-dernières nouvelles il ait une côte fêlée et que la DL ne soit définitivement plus vierge de petites griffes). Un motard, un fort gaillard qui était là, nous a aidé à relever la moto (en fait François dit qu'il l'a fait tout seul !). Nous avons attendu un peu, qu'Henri se remette de ses émotions et de sa douleur passagère, puis il a demandé à rouler devant, pour qu'on puisse le garder à l'oeil au cas où ...
irlande2015On a roulé longtemps comme ça, traversant le Pembrokeshire Coast National Park, jusque Carmarthen, passant par Meidrin, Llangynnwr, Flairback, Gwaun-Cae-Gurwen et, après 115 km, nous sommes arrivés dans la Black Mountain où le Tripy nous signalait des chevaux en liberté !!
Si j'ai bonne mémoire, la vitesse était limitée à 40 mph, l'équivalent d'un petit 65 km/heure chez nous. François, qui était juste devant moi et qui, en général, respecte ce genre de panneau, a "mis du gaz" et Didier, qui était derrière, m'a soudainement dépassé, ouvrant ainsi la poignée plus que de raison. Perso, j'ai continué à flâner, l'endroit s'y prêtant à merveille. Je m'attendais également à ce que des troupeaux surgissent de nulle part et je gardais deux doigts sur la gâchette ... de frein ! Un peu plus loin il y avait justement quelques chevaux, grands et petits, devant lesquels je passai sans m'arrêter. Plus loin encore, je vis mes acolytes arrêtés à un endroit qui ne me semblait pas propice pour faire de belles photos et je continuai donc, en les ignorant presque, et en m'arrêtant plus bas, dans un parking aménagé d'où l'on avait une vue imprenable sur la superbe vallée à l'horizon et où un couple d'anglais en TIGER 800 XC orange (aaarrrggghhh !) vint se ranger au côté de mon tigre blanc ...
Convaincu qu'il manquait quelque chose à mon album du jour, je fis demi-tour et je revins à l'endroit où j'avais croisé les chevaux auparavant. Je suis resté assis sur la moto et j'ai tiré le portrait aux quelques placides équidés qui paissaient là en paix ;-)
S'en suivait une très belle descente où ... hum ... j'ai un peu oublié le côté bucolique de l'endroit j'avoue et puis j'ai essayé de cravacher, le terme est choisi n'est-il pas, pour rattraper les 3 gaillards qui avaient filé devant ! J'étais tellement occupé à peaufiner mon pilotage (ah ah ah) que je suis passé outre le WP 46 une première fois et, après un demi-tour droite, une seconde fois avant d'enfin comprendre qu'il fallait juste sortir du road-book sur quelques hectomètres pour voir le Tretower Castle dont les portes venaient de se fermer et où je retrouvai Didier, François et Henri qui nous fit le point sur son état de santé, plutôt réconfortant.
On a roulé ainsi, 35 km de concert, jusqu'à atteindre l'Angleterre. Et oui, le Pays de Galles, ce n'est pas l'Angleterre. Sans chercher le fin mot, j'avoue que l'Angleterre, les Îles Britanniques, le Royaume-Uni, tout ça m'échappe un peu et si je trouve le temps, je me pencherai sur la question, car "That is the question" et pas "To be or not to be", you see ?
Petite tension lorsque nous arrivons à l'hôtel "The Green Dragon de HEREFORD où des motards arrivés plus tôt, voyant qu'on rangeait les motos juste devant l'entrée de l'hôtel, s'emballent un peu en disant qu'on ne peut pas rester là. François s'était renseigné auprès de l'hôtesse à la réception qui avait précisé qu'on avait 1/2 heure pour décharger et c'est juste ce que nous avons fait. Une fois les "bagages" dans les chambres, on a contourné l'hôtel, droite, droite, et on s'est rangé dans un parking, à "l'abri", derrière la camionnette de Pierre-Yves.

J'ai fait un tour de la place au pas de course avant le souper, histoire de fixer les quelques belles bâtisses et autres monuments qui l'entouraient. Après le repas, même chose, je suis sorti pour prendre l'air (seul) et j'ai profité d'un feu d'artifice qui a certainement été tiré à notre intention : c'est gars de Cap Moto, vraiment, trop forts !!!!

J'ai fini la soirée, installé dans un fauteuil face à la réception dans le hall d'accueil, la tablette sur les genoux, et j'ai vu défiler pas mal de vieilles anglaises et de vieux anglais très "propres sur eux", très distingués et très chics : la classe jusqu'au bout ... C'est tout ce que je me souhaite pour mes vieux jours : rester digne et ... propre sur moi ;-))
Dernière nuit de l'autre côté du Channel. On n'a pas fait la fête pour autant. Ah si !! Quand même : on a réuni tout le monde après le souper et les flashes ont crépité !! Il y a notamment une photo de Paul, couché, avec toutes les femmes prêtes à lui sauter dessus, une photo qu'il a certainement fait encadrer !!

12:54 Écrit par Alberto | Commentaires (0) | Tags : irlande2015

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